Le RND montre les biceps

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Un parti qui revendique, par le même canal, le chiffre de 200 000 militants “cartés et structurés” et une santé sans cesse renforcée.

Les deux derniers scrutins pour le renouvellement des députés puis des élus locaux soulignent ainsi un ancrage sans cesse grandissant d’un parti qui a longtemps souffert d’un soupçon de “préfabrication”.

De 48 députés, il passe à 62 tout en enrôlant sur le tas huit autres élus sous l’étiquette d’“indépendants”. Et de 292 APC, il grimpe à 421 dans ce qui apparaît être une spectaculaire percée. Pourquoi ? “Parce que le RND a prouvé qu’il est d’abords une somme de conviction et qu’il place les intérêts du pays au-dessus de tout autre considération”, estime M. Bouchouareb.

Et comme la générosité et l’esprit chevaleresque sont les qualités des plus forts, le RND jure qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour solutionner le problème des APC bloquées.

“Quitte à céder même là où nous sommes majoritaires”, précise le directeur du cabinet d’Ouyahia dans une boutade. A Béjaïa où il a animé, hier, une rencontre avec les élus, il a instruit son auditoire pour faciliter au mieux la gestion des APC.

Arrivant de Bouira où il déclare avoir réussi à débloquer le fonctionnement de quatre APC après une prouesse similaire à Tizi-Ouzou, Abdessalem Bouchourab a bon espoir de ne pas repartir “sans avoir au moins levé l’hypothèque sur deux communes.”

Ce qui n’est pas impossible : le RND s’est, dès le départ, inscrit dans une approche “conciliante” de la problématique de la gestion des municipalités. A Akbou, deuxième ville de la wilaya, ses élus se sont le plus aimablement effacés pour permettre à la majorité relative de déployer sa politique. Idem à l’APW, où le parti d’Ouyahia aura pris tout le monde de court en apportant un appoint décisif à la majorité FFS avant que celui-ci ne lui fasse un bébé dans le dos en le répudiant pour le FLN.

Une contingences reste cependant loin d’émousser le “Bon Samaritain” du RND. “Nous sommes convaincus de recueillir sur le terme, les dividendes de cette opération”, confesse, énigmatique, le directeur du cabinet d’Ouyahia.

Elle ne donnerait même pas acte aux allégations de “coquille vide” prêtées à l’alliance gouvernementale à laquelle M. Bouchouarab affirme croire toujours.

M. B.

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