Les protestataires malmenés

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Devant la présidence de la République, tout semblait normal hier matin jusqu’aux alentours de 10h10, lorsque des dizaines de personnes ont commencé à se rassembler en face de la présidence de la République, brandissant des banderoles. C’est à ce moment là que les forces de l’ordre en tenue et en civiles ont traînées sur plusieurs mètres pour éloigner des lieux, les protestataires qui étaient au nombre de 40. Ces derniers ont été bousculés, insultés et malmenés par les services de l’ordre sous prétexte que les rassemblements sont strictement interdits. En effet, les éléments anti-émeutes qui étaient en force pour éparpiller les quelques protestataires ont barricadé tous les chemins mènant vers la présidence de la République. Seule Meriem Marouf, chargée de communication du conseil national des enseignants contractuels (CNEC) a pu rejoindre donc la Présidence, où elle a déposé une lettre au niveau du bureau d’ordre, dans laquelle ils interpellent le ministre de l’Education nationale. Affaiblie par la grève de la faim, la chargée de communication du CNEC ne semble pas satisfaite, car, selon elle, ils auraient déjà déposé une plateforme lors du rassemblement tenu au mois de mai dernier et qui n’a pas eu de résultat à ce jour. Un autre gréviste de la faim a remis une lettre à un responsable au niveau du ministère de l’Education, dans laquelle ils demandent une audience à Benbouzid. Le représentant du Snapap, le représentant du Comité de soutien aux grévistes et deux grévistes de la faim ont été embarqués de force par les services de l’ordre et relâchés par la suite.  » Pis encore, le président du Snapap, Mourad Chico, a été violemment bastonné, maltraité et insulté par six policiers en civil qui “se prétendaient être la loi « , nous dira Nacéra Ghozlane, secrétaire générale du Snapap.

Des représentants de l’Union des associations de parents d’élèves, les syndicats autonomes (Cla, Cnapest, Snapap) et représentants des partis politiques ont rejoint le rassemblement afin de réaffirmer leur soutien aux grévistes qui entament aujourd’hui leur 23e jour de grève de la faim illimitée. Par ailleurs, les protestataires ont leur étonnement face aux agissements des éléments de la Sécurité nationale précisant « Nous avons été maltraités alors que nous demandions seulement l’ouverture des canaux de négociations avec le ministre de l’Education nationale afin de mettre fin à cette situation critique. »

Lemya Ouchenir

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