La rue des Cordonniers aménagée pour la circulation

Partager

Les baraques de fortune situées à la rue des Cordonniers viennent d’être démantelées “sur injonction de l’APC”, nous dit un ancien “locataire” des lieux. Appelée rue des Cordonniers, la ruelle piétonne qui relie la grand-rue à la rue Bounouar est réputée par les petits réparateurs de chaussures qui s’y sont installés, à l’air libre, depuis très longtemps.

Elle est par, la force des choses, devenue une sorte de petit marché quotidien. Les ossatures métalliques recouvertes de tôles censées protéger leurs occupants du soleil et du froid, viennent d’être démantelées par leurs propriétaires et la rue libérée. Interrogés sur leur destination, les commerçants de la rue nous informent qu’on leur a promis de leur affecter de nouvelles parcelles, sur “la dalle du marché”, séparées par des murettes de briques. Le recasement dans ces échoppes “sommaires” ne réjouit nullement leurs propriétaires, vu que la clientèle de ce passage, en grande partie féminine, ne suivra pas forcément les jeunes commerçants dans leur migration. Il faut savoir, en effet, qu’en dehors des cordonniers, des vendeurs de vêtements, d’articles de ménages et autres ont trouvé place sur cette voie très commerçante.

Ce mouvement, serait d’après nos renseignements, motivé par la nouvelle organisation de la circulation en ville. Pour désengorger la rue Colonel-Amirouche, au niveau de la place du marché, il est devenu impératif de dévier la circulation par la rue des Cordonniers. Les travaux ont déjà commencé par la démolition des marchés, en attendant la destruction de certaines vieilles bâtisses gênantes. Le passage permettrait alors aux véhicules se dirigeant vers Aït Yahia ou Ath Menguellet d’éviter ce goulot d’étranglement qu’est la place du marché. Signalons que sur la rue principale, quelques étalages encombrants viennent d’être démantelés, alors que d’autres sont déplacés vers le marché. L’opération entamée à l’entrée de la ville gagnerait à être élargie au boulevard du 1er-Novembre où les étalages ont fini par squatter non seulement les trottoirs mais aussi la rue. Notons que Aïn El Hammam est devenu une plaque tournante par laquelle transitent quotidiennement des milliers de citoyens à destination de nombreuses communes, jusqu’à Illilten et au-delà vers Akbou. Pour faire face à ce flux, les autorités ont testé plusieurs plans de circulation qui avaient montré leurs limites, au bout de quelques temps. Cette fois-ci est-ce la bonne ? La fin des travaux nous le dira.

Nacer B.

Partager