Spéculation sur les produits subventionnés

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Ces spéculateurs sont ceux exerçant dans le commerce de l’alimentation générale et qui innovent en fonction des conjonctures. Citant à titre d’exemple le pain que le citoyen est obligé d’acheter chez ces commerçants à 10 DA malgré l’existence de deux boulangeries au chef-lieu de la commune.

La procédure est très simple : tôt le matin ces commerçants passent leurs commandes chez ces boulangers et raffolent la totalité du pain préparé pour le revendre à 10 DA. Pour espérer acheter quelques baguettes directement chez le boulanger à 8,50 DA, il faut se lever à l’aurore. Dès les premières heures de la journée, les quantités préparées sont épuisées. Signalons au passage que le pain est exposé n’importe comment dans des cageots en plastique, et sans aucune forme d’hygiène. Ces mêmes commerçants cèdent le lait en sachet à 27 DA et cela au vu et au su de toutes les autorités locales. Sur un autre volet ce sont les marchands ambulants des fruits et légumes qui continuent à tenir la dragée haute au pauvre consommateur. La pomme de terre est cédée entre 45 et 50 DA, le piment vert à 140 DA, l’oignon à 35 DA. Quand aux fruits, ils sont hors de portée des petites et moyennes bourses. Ils sont rares les citoyens qui s’arrêtent devant leurs étalages. Même le poisson frais n’échappe pas à la flambée à raison de 120 DA/kg. Si pour les autres produits de consommation, c’est la règle de l’offre et de la demande qui décide des prix à pratiquer, pour ceux subventionnés par l’Etat le citoyen est en droit d’exiger l’intervention des services concernés pour obliger ces spéculateurs sans foi ni loi à pratiquer les prix décidés et soutenus par l’Etat. Que ceux qui disent que la flambée des produits de première nécessité est maîtrisée fassent un tour dans ces contrées isolées mais à forte concentration démographique pour constater qu’en ces lieux l’Etat n’existe pas.

Omar Soualah

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