Les syndicats autonomes promettent d’autres actions

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La grève de trois jours, à laquelle a appelé la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique, a été largement suivie, selon ses initiateurs. En dépit des pressions et des dépassements, les animateurs de ce mouvement ont affiché leur entière satisfaction quant aux résultats « positifs » enregistrés dans les 48 wilayas.

La protesta s’est tenue, en dépit des déclarations « diffamatoires» et « insignifiantes » selon le jugement de Meriane, porte-parole de la coordination, de deux responsables : le Chef du gouvernement et le secrétaire général de l’UGTA.

Les « fous » ou les « agitateurs », tel que qualifiés par ces mêmes responsables, ont, néanmoins, pu s’imposer sur la scène des revendications syndicales. Ainsi tous les secteurs de la Fonction publique ont été paralysés, d’après M. Meriane. Il s’agit des secteurs, de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la santé et de l’administration. Pour exprimer leur ras-le-bol, les syndicalistes ont opté pour la protestation, comme seul et ultime moyen, face à la « sourde oreille », des pouvoirs publics. Cette action de protestation est la première dans l’histoire du pays, et la deuxième du genre, après celle du 15 janvier dernier, pour la coordination. Les revendications demeurent les mêmes. A titre d’information, il s’agit du rejet de la grille des salaires, l’érosion du pouvoir d’achat et les statuts particuliers des fonctionnaires. Sur ce point, le leader de la coordination a plaidé pour l’amélioration des conditions socioprofessionnelles pour une vie « décente » et « digne » du fonctionnaire. Il a évoqué, dans ce sens, le pouvoir d’achat érodé, sans cesse laminé par l’inflation incontrôlée ainsi que la grille des salaires qui est censé, estime-t-il, consacrer le savoir et la compétence alors qu’elle n’est en réalité, qu’une « supercherie ». En outre, il dira que « les pouvoirs publics ont trop dit sur la grille des salaires, et les statuts particuliers, sans aborder les régimes indemnitaires. » « Pourquoi ? », s’est-il interrogé. Notons que d’autres actions, selon M.Meriane, sont « envisageables » et ce jusqu’à ce que « les revendications des travailleurs aboutissent. »

Nabila Belbachir

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