L’étudiant de Berkouka libéré

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La nouvelle s’est répandue, hier matin, telle une traînée de poudre à travers toute la région de Maâtkas. Mustapha Kacel, l’étudiant de 28 ans, de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, enlevé, pour mémoire, le 14 février non loin de son domicile par un commando armé constitué de 5 éléments, a été libéré dans la soirée d’avant-hier (mardi 26 février) aux environs de 18h30.

C’est donc après 12 jours de captivité dans les geôles de l’ex-GSPC que la victime vient d’être relâchée par ses ravisseurs. Black-out total autour des circonstances de sa libération. Hier matin, la demeure familiale était pleine de monde.

Des proches, des amis mais aussi des anonymes sont venus féliciter la famille de la victime de l’heureux dénouement de cette dramatique affaire qui a plongé non seulement les villageois de Berkouka dans la consternation et l’indignation, mais aussi, tous les citoyens de cette importante contrée du sud de la wilaya de Tizi-Ouzou. L’attente fut insupportable pour tout le monde et particulièrement les membres de sa famille et ses camarades étudiants. 12 jours d’angoisse et d’incertitude sans la moindre déclaration de ses proches sur cette triste histoire. Il demeure, bien entendu, que nous avons compris, l’indécence de notre curiosité. Pas le moindre mot sur les circonstances exactes de la libération du jeune K. M.

Nous croyons savoir, toutefois, que le premier coup de fil aurait été reçu par la famille en milieu d’après-midi, et que la victime aurait été “récupérée” à 18 h environ quelque part aux abords du chemin de wilaya n°128 reliant Boghni à Tizi-Ouzou. La famille aurait-elle payé une rançon en contrepartie de la libération de l’enfant de Berkouka ? Sans aucun doute, mais il ne faudrait pas s’attendre à ce qu’on vous le confirme. Pas question d’être encore une fois sous les feux de la rampe pour sa famille et ses proches ! “Le plus important est que Mustapha est parmi les siens sain et sauf ! Et c’est tout !” dira tout de go un cousin de la victime.

Il mérite de rappeler toutes les autres affaires de rapt, celle-ci en est la 7ème dans la région de Maâtkas depuis 2005 et elles ont toutes connu un sort similaire. Toujours un silence-radio après la libération des victimes ! Nul n’est en mesure d’avancer le montant des rançons versées, ni encore moins des tractations qui ont eu lieu avant leur libération

I. L.

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