l Déjà, avec les questions qui se posent sur le régime indemnitaire et en l’absence du statut particulier pour les différents secteurs de la Fonction publique, pourtant tant attendu, les fonctionnaires, dont le pouvoir d’achat est laminé par la cherté de la vie, l’inflation et l’instabilité du marché qui profite aux spéculateurs de tout bord, ont reçu avec des aubades la nouvelle grille de salaires qui s’apparente plutôt à une diversion par rapport aux attentes des fonctionnaires de différents secteurs et de différentes catégories. En témoignent les trois derniers jours de grève ayant vu grossir les rangs des grévistes, suite à l’appel de l’intersyndicale des syndicats autonomes et au grand dam du patron de la Centrale qui a lâché que les grévistes sont des fous.
Les Corps communs et les ouvriers professionnels se sentent plus que jamais lésés et marginalisés, au point de se considérer comme des exclus des différents secteurs où ils exercent surtout depuis le jour de la parution de la nouvelle grille des salaires.
Rencontrés au lycée Ibnou-Sina, les travailleurs des Corps communs et autres ouvriers professionnels ne sont pas encore arrivés au bout de leur stupéfaction eu égard au déclassement qu’ils ont subi par rapport à l’ancienne grille de salaires et plus d’un ont affirmé toucher un salaire en deçà du SNMG fixé à 12 000 dinars.
Takesrit Kamal, membre de bureau de wilaya de l’UNPEF et responsable de l’organique, a assuré que leur syndicat vise l’intégration des Corps communs et ouvriers professionnels au sein des différents secteurs de la Fonction publique où ils activent, tout en leur offrant un statut convenable qui leur permettra de vivre dignement, avant de dénoncer l’entrave à l’exercice du droit syndical par certains responsables zélés, tout en affirmant que cette question est en cours d’étude au bureau de wilaya de l’UNPEF et qu’une réponse appropriée sera donnée par le syndicat en cas de récidive.
Nadour Youcef