14% des étudiants sont dépressifs

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Selon une étude menée dans les collèges, lycées et universités algéroises,14% des jeunes scolarisés, âgés entre 15 et 20 ans, souffrent de dépression et d’anxiété, des facteurs liés au surmenage scolaire avec des risques pouvant mener jusqu’au suicide. C’est ce qui ressort d’une étude menée sur « Le surmenage dans le milieu scolaire et la dépression », première étude du genre en Algérie…

D’après M.B.Larbi psychologue spécialiste des ados, lors d’une journée de sensibilisation sur le phénomène de la dépression, réalisée en collaboration avec l’Association des psychologues algériens ainsi que Association algérienne d’appui de lien et d’initiation de famille des personnes en souffrance physique ainsi que d’autres partenaires.

Cette enquête a permis de mettre à nu les troubles psychosociaux dont souffrent les étudiants, collégiens et lycéens, un malaise que beaucoup de parents négligent. En effet, et selon cette étude, 12,78% des élèves souffrent de dépression, 13,21% d’anxiété, 16,32% de surmenage et 19,35% d’une crise d’identité.

Le contexte des jeunes scolarisés dans la capitale dans la tranche d’âge, 15-20 ans, est plus au moins favorable au surmenage, l’un des facteurs directs de la dépression avec un taux de risque de 11,64%, souligne M. Larbi. Selon toujours l’étude, 18% des élèves interviewés reconnaissent leur dépendance au tabagisme et 7,8% à la drogue. Le plus grave est que ces troubles psychiques, dépression et anxiété représentent un risque majeur en l’occurrence le suicide. Ainsi 9,27% des étudiants interrogés ont affirmé avoir des idées noires et des pensées de suicide. Des pensées qu’il ne faut pas prendre à la légère puisque la personne dépressive surmenée à l’école risque de passer à l’acte, si elle n’est pas prise en charge par un psychologue et surtout n’est pas écoutée au sein de la cellule familiale et scolaire. Ainsi les signes de surmenage peuvent attirer l’attention, si par exemple votre enfant est souvent fatigué et triste ou alors vous constatez un changement dans son comportement habituel, perturbations du sommeil, repli sur soi-même avec des idées pessimistes sur son avenir, le doute et surtout la baisse des résultats scolaires sans qu’il y manifeste un intérêt, eh bien, cette série de signes cliniques devrait mettre les parents en alerte et les pousser à conduire leur enfant chez un psychologue.

Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme pour eux, “le surmenage est un phénomène à multiples risques pouvant conduire à la dépression et au suicide s’il n’est pas pris en considération et sous-traité. »

Réalisée entre octobre 2007 et janvier 2008, l’enquête a été menée avec méthodologie. Un questionnaire a été élaboré en six volets, liés à la situation socio-démographique, familiale, scolarité, activités extra-scolaires, santé, dépendance au tabac, à l’alcool et à la drogue.

À signaler que l’étude a ciblé un échantillon de 2 100 élèves, des étudiants des collèges, lycées et universités ainsi que des établissements privés. Le principal objectif de cette enquête est de détecter les raisons du surmenage et les signes de dépression chez les jeunes scolarisés et de mettre en évidence le lien entre le surmenage scolaire et la dépression et surtout de mieux cerner l’ampleur du phénomène, afin de mieux sensibiliser les éducateurs scolaires et les parents ainsi que les pouvoirs publics sur la gravité de la maladie dépressive, méconnue du grand public et des responsables afin de prendre les mesures nécessaires et d’avoir conscience de l’importance de la prise en charge des troubles psychiques pour lutter contre ce problème de santé publique.

Merbouti Hacen

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