Ces faubourgs oubliés en infrastructures sportives

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Ils peuvent remarquer aussi la volonté, pour certains d’entre eux, de dégourdir un peu leurs jambes par la pratique de quelques sports collectifs. Seulement, au regard des moyens dont disposent ces jeunes ou des endroits où ils exercent leur sport favori, il ressortira d’une simple observation que cette tranche juvénile est laissée pour compte par les pouvoirs publics, sinon comment imaginer une simple parcelle de terre battue, non emblavée, du reste enclavée entre quatre chemins, servant de stade (au niveau de la localité de Semmache CNE El Adjiba) pour ces jeunes qui le moins que l’on puisse dire d’eux, prennent la chose aussi sérieusement que possible. Pour preuve, à chaque match organisé en fin de journée on constate qu’ils portent leurs tenues de sport la plus réglementaire possible (maillot, short et souliers). La présence des spectateurs leur donne la hargne de gagner… On comble cette carence de moyens par une volonté incommensurable, voire un amour pour la pratique d’un sport qui reste une des rares distractions pour le moment dans l’absence d’autres sites éducatifs ou culturel qui prendraient le dessus sur le jeu de cartes et dominos dans des cafés… Mais tel n’est pas aussi la distraction que tout le monde aimerait pratiquer pour des raisons morales pour certains ou et financière pour d’autres.

La même scène a été rencontrée au niveau de la petite contrée de Hagui (cne Adjiba) où les jeunes ont défié toute carence en y aménageant une petite cour d’un épicier pour y installer les filets et y pratiquer le volley ball. En quittant de quelques enjambées la localité de Beni Yekhlef (M’chedallah), la rage de pratiquer le football avait poussé les bambins à aménager une parcelle de terre même si les quelques arbres limitrophes les gênent énormément. Ils s’en foutent éperdument, pourvu que la partie soit organisée. Quand à la localité d’Ahnif, ces jeunes en particulier ceux de Cheikh El Left, leur propre “5-Juillet” reste celui qu’ils ont aménagé au lieudit “Eucalyptus”, au bord de la RN05, faute d’une aire de jeu qui puisse les satisfaire. Le malheur dans toute ces histoires est que certaines aires de jeux ont été soit construites dans des endroits inadéquats, soit elles sont éloignées des habitations, soit enfin de compte en nombre insuffisant au regard des masses de jeunes assez importantes qui désirent oublier la monotonie quotidienne ou fuir carrément les autres fléaux sociaux (drogue, alcool) qui sévissent à grande échelle au sein de ces différentes localités.

Entretemps ces jeunes férus de la pratique d’un quelconque sport continuent de le faire, abstraction des contraintes, loin des préoccupations majeures soit des pouvoirs publics ou des instances électives.

Espérons que dans le futur les activités sportives et culturelles de ces jeunes seront prises en charge. Et qui sait si au sein de cette manne juvénile, il n’y a pas des futurs grands sportifs. Il suffit de leur accorder plus d’attention !

Messaâd K.

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