Saïd Allik qui s’est exprimé dans un kabyle chatoyant est revenu d’abord sur le cinquième titre de champion arraché par son équipe. «Je pense que l’USM Alger mérite amplement ce cinquième titre. Maintenant d’une manière générale, je ne peux dire que je suis comblé, mais par rapport aux autres, je suis évidemment satisfait. Depuis quelques années, je peux dire que l’USM Alger est la seule équipe qui développe un jeu de qualité. N’était-ce les problèmes de coulisses la saison passée avec l’affaire de Béni Thour… et celle de Sétif…, l’USM Alger aurait pu égaler la passe de quatre titres consécutifs réussie par l’OLympique lyonnais».Répondant à une question sur la clef de la réussite de son équipe, Allik a rétorqué : «La clef de réussite de notre équipe réside dans la stabilité de son équipe dirigeante. Je suis président et le travail se fait collégialement avec les autres membres du bureau. Chaque début de saison, on trace des objectifs et on essaye de les concrétiser. Les joueurs sont payés selon leur statut et leur valeur…»Abordant le niveau du championnat, le boss des Rouge et Noir a déclaré que le niveau, cette saison, était meilleur que celui de l’an dernier.«Je pense que le niveau cette saison est meilleur que celui de l’an dernier».Interrogé sur l’un des concurrents de son équipe dans la course au titre, à savoir la JSK, Allik, s’est dit ne pas être étonné que la JSK ait joué les premiers rôles. «La JSK a joué les premiers rôles en championnat et cela ne m’étonne pas, c’est plutôt le contraire qui m’aurait étonné. Mais je dois avouer que la JSK est devenue, ces dernières années, une équipe quelconque».Concernant le parcours des Usmistes en Ligue des champions et de la CAF, le premier responsable des Rouge et Noir impute les contre-performances de son équipe à la saturation et aux nombreuses blessures. «Ça fait plus de cinq ans que les joueurs ne se sont pas reposés. Il était difficile dans de telles conditions pour nous d’aspirer au mieux en Ligue des champions, avec pratiquement la moitié des cadres de l’équipe blessés devant une équipe comme le Ahly. Quant à la coupe de la CAF, on a sous-estimé un peu cette compétition d’où notre élimination».Quant au changement des entraîneurs et la part du mérite qui revient à chacun d’eux dans ce cinquième sacre, le boss usmiste a répliqué sans détours : «Vous savez, c’est difficile de gérer un effectif comme celui de l’USMA. Il faut savoir s’y prendre et agir intelligemment. Dans un club de la grandeur de l’USMA, les décisions entre l’entraîneur et les joueurs doivent se faire en concertation entre les deux parties. En ce qui nous concerne, quant on ramène un entraîneur, on lui fixe les objectifs et il est investi de ma confiance, le reste c’est à lui de la faire.Maintenant, pour le mérite, je dirais qu’il revient d’abord à Aksouh et Branci qui ont toujours été aux côtés de l’équipe. Pour Saâdi, il aurait pu faire beaucoup avec l’USM Alger, mais ce dernier n’a pas pu supporter la pression du public et surtout n’a pas su gérer son président. Pour Djamel Menad, je dirais qu’il est compétent, mais il manque d’expérience. Il faut qu’il aille doucement».Invité à donner son point de vue sur le niveau du football national, Saïd Allik a soulevé le problème d’infrastructures. «Le problème majeur, c’est l’absence d’infrastructures adéquates qui permettraient d’appliquer un programme de travail dans des meilleures conditions. Actuellement, l’USM Alger n’a pas de terrain d’entraînements si ce n’est un créneau au stade de Bologhine qui demeure insuffisant. Je ne parle pas des jeunes catégories qui n’appliquent même pas le minimum du programme tracé».A une question sur les joueurs usmistes en fin de contrat, l’invité de BRTV a été très serein : «L’USMA n’a jamais fermé les portes pour ses joueurs pour une carrière à l’étranger. Je vous cite le cas de Diallo qu’on a libéré pour le FC Nantes. Si c’était pour l’intérêt financier on lui aurait fait signer dans un club émirati et gagner plus d’argent. Mais on a pensé à la carrière du joueur.Concernant les joueurs que vous avez cités, je pense qu’ils ne trouveront pas mieux qu’à l’USMA, ils sont toujours estimés à leur juste valeur et ils ne trouveront jamais mieux dans un autre club».
S. Klari