l Considéré comme le nouveau Luc Besson algérien, Djaâfar Gacem, 41 ans, s’est imposé comme un nom incontournable du paysage audiovisuel algérien avec des séries cultes et des sites com, qui ont marqué le public avec des scènes cultes. Né il y a 41 ans, Djaâfer Gacem s’est imposé en un laps de temps comme le nouveau chouchou du cinéma algérien. Après des études à Paris, il revient en Algérie où il débute comme réalisateur de sites com. Dans ce sens, il déclare. “Le déclenchement a commencé depuis fort longtemps. Les premières inspirations étaient déjà dans Ness m’l’lah City que je ne considère pas comme une sitcom. Une situation comique, dans la mesure où cela n’est pas tourné comme une sitcom. mais comme une série de courts métrages. J’ai toujours eu envie d’aller vers le long métrage. Cela implique un découpage, une technique, un lexique cinématographique assez spécifique. Ainsi, dans tout ce que Djaâfer Gacem a entamé à la télé, il a toujours essayé d’avoir une approche cinématographique, et ce, que ce soit une œuvre comique ou dramatique.” La trilogie Ness M’l’ah City a été un succès total, ce qui l’a poussé à vouloir entamer d’autres. Il ajoute dans ce sens : » Je pense que la société algérienne est une société très méditerranéenne où l’humour a sa place. L’humour à mon sens peut régler beaucoup de problèmes de société « . Son feuilleton Maâwid maâ el Kader était un succès. En ce sens, il confie : » C’est la raison pour laquelle j’ai commencé par cet opus. Le passage vers le » drama » est dû d’abord au fait qu’il y avait aussi un public pour ça. Et en faisant cela, j’ai voulu aller vers quelque chose de plus recherché, avec une éthique, quelque chose qu’on ne peut pas faire passer par l’humour et qu’on peut se permettre dans le drama. Il faut noter que c’est un genre qui ne tolère pas certaines séquences disons… basiques. Dans le drama, le traitement est plus profond, le personnage est plus étoffé, passé à la loupe. Le feuilleton Maâwid maâ el kadar a été l’objet de toutes les intentions lors de la cérémonie des Fennecs d’or en glanant quatre oscars. C’est l’histoire d’un chirurgien talentueux qui vivait heureux avec sa femme, enceinte de huit mois et demi, dans un petit village. La tragédie commence par le décès de cette jeune femme dans des conditions mystérieuses suite à un braquage d’une station service, et la suite le public algérien la connaît, le tout avec un suspense déconcertant. C’est une nouvelle façon de voir les choses.” Pour Djaâfer Gacem le cinéma algérien manque de moyens pour concurrencer des pays comme l’Egypte car en Algérie il y a une vraie culture cinématographique qu’il faut prendre en charge. Je pense que tout est possible. J’y crois. J’espère qu’un jour ça aboutira.
Merbouti Hacène