C’est injuste, incompréhensible, inconcevable, et c’est même inculte de juger des jeunes Algériens parce qu’ils veulent tout simplement exprimer leurs ras-le-bol, un ras-le-bol que tout un chacun vit et que ces jeunes révèlent et dénoncent tout haut, en toute clarté et ont prit le courage et la détermination de décrire peut être à la place des milliers d’autres se dissimulant derrière les mêmes désirs et sensations, ces désirs lesquels sont prétendus comme aboutissements à une vie descente et ordinaire, une vie normal quoi !
C’est presque barbare, point de vue conception de la situation de condamner des jeunes dotés d’une culture, d’un diplôme et surtout d’une personnalité se retrouvant réduits à rien, constatant tous leurs projets et aspirations évaporés en l’air. C’est une infraction de juger des jeunes se sentant inutiles, marginalisés, vivant la dérision et éloignés de toutes démarches de l’Etat sensé les protéger, des jeunes observant et admirant d’autres qui n’ont rien a voir avec la jeunesse ni ses critères percer, traverser des étapes positives et reluisantes, améliorer leur vie, leurs situations, sans en avoir le droit d’y goûter un brin.
Pourquoi juger des jeunes ayant suivi des années durant, des études et des formations dans l’intention de métamorphoser leur situations en bonne et due forme se retrouvant métamorphosés eux-mêmes dans le sens négatif.
Des jeunes, étouffés, muselés même dans leur manière de penser ou de résonner, des jeunes bafoués par un système qui pour se flatter se vante d’avoir l’une des populations les plus jeunes au monde d’un côté, et de l’autre, hélas au retour ne fait pas d’efforts pour procurer soutien et écoute à sa progéniture de souche, cette progéniture qui ne demande pas d’assistanat, qui a juste besoin d’un état juste adéquat à sa floraison. Une jeunesse qui ne demande pas la mer à boire puisque cette mer est à chaque tentative mère de leurs déboires.
F. Metref
