Par S Aït Hamouda
Le dialogue fait se réveiller les partisans des pour et des contre. Il y a ceux qui s’opposent pour s’opposer et il y a ceux qui y tiennent pour l’intérêt du pays. Pour les pour, les pourparlers supposent l’avenir de l’Algérie, sous les plans économique, social, professionnel et sécuritaire.
Nonobstant tout cela, il y a des conditions à ne pas omettre ni dans le sens positif ni dans celui négatif, parce qu’il faut tenir compte, quoi que l’on pense, des donnes porteuses à ceci près qu’il faille prendre tout au sérieux. Qu’il soit ainsi pour parler comme l’ex-président de l’APN, Karim Younes, qui subodore que «l’Algérie est face à un point de non-retour, caractérisé par l’absence de stratégie et de vision à long terme».
Ceci peut être compris dans tous les sens auxquels se colle cette acception, dès lors qu’on se laisse aller à des mièvreries flatteuses. De plus, il y a des contre-révolutionnaires qui goupillent et dégoupillent le schmilblick pour rendre la situation, selon leurs désirs, ou les instructions qu’ils reçoivent de leurs maîtres, de ne pas permettre au pays de surgir des flots et d’entrer dans le sillage des grands. Il y a des gens qui s’échinent à rendre «le polygone étoilé» au diapason des pays sous développés, parce qu’ils ont des commandes en ce sens.
Ce qui fait que ces contre-révolutionnaires surviennent en ce moment précis et ne veulent ni du dialogue ni de ce qui s’en suit. Ils fourbent des stratagèmes qui étranglent le pays de là à le brider pour qu’il reste dans la pagaille ad vitam aeternam pour qu’ils jouissent de leurs traitrises. Mais au vu de tout cela, qu’ils le veuillent ou non, la situation pourrait les dépasser.
Normalement, le dialogue, inclusif ou pas, pourrait représenter la condition civile la plus appropriée, la plus adéquate et la plus juste. En dehors de ces conditions, il ne peut y avoir de possibilité de sortie de crise. «Nous avons vu, à travers les péripéties historiques vécues, combien sont fragiles les indépendances, lorsque le goût du pouvoir supplante le devoir de l’État», soutient l’orateur qui, lui, sait de quoi il parle.
S. A. H.