Si à Ath Yahia Moussa le téléphone a finalement sonné depuis la mise en service du RSS 512 lignes, le secteur relevant d’Algérie-Poste n’a tout de même pas évolué. A commencer tout d’abord par les bureaux des postes implantés à Tafoughalt, Aït Attella, Tachtiouine et à Iâllalen, ces derniers étaient fermés depuis au moins six ans. Ainsi, toutes les prestations effectuées sur place aux usagers de ces services sont toutes regroupées au sein de l’agence postale, sise au chef-lieu (oued Ksari) si bien que, parfois, ils doivent se livrer à une véritable gymnastique même pour retirer un carnet de chèque CCP. En deuxième lieu, il faudrait aussi signaler que la mission du facteur est totalement oubliée lorsque l’on sait que le courrier est déposé soit dans les épiceries ou encore dans les cafés. D’ailleurs, de nombreux citoyens nous ont signalés que leurs lettres et autres avis émanant de ces services sont égarés. Ce qui taraude aussi les esprits des uns et des autres, est ce manque perpétuel de liquidités au sein de cette agence, notamment au moment du paiement des échéances trimestrielles au profit des veuves et filles de chahid. Dans nos discussions avec les responsables locaux, cette situation a pour corollaire le manque de sécurité dans cette municipalité où seuls existent les gardes communaux qui ne sont pas habilités à l’escorte des convoyeurs de fonds. Enfin, l’inexistence d’une visionneuse (terminal) dans cette agence postale est un troisième manque, dont les usagers des P et T souffrent énormément. “Au moment où sous d’autres cieux on peut retirer notre argent n’importe où et n’importe quand avec une grande célérité, ici, on ne peut doter une agence d’une visionneuse.C’est paradoxal”, pense un étudiant accosté devant la poste venu retirer sa petite bourse. La population d’Ath Yahia Moussa ne voit venir aucune amélioration dans ce secteur.“Pourtant, c’est la seule commune où le nombre d’habitants (26 000) vingt six mille vient juste après celle de Draâ El Mizan”, ajoute un autre interlocuteur.
