200 enfants ont bénéficié de greffe d’implant cochléaire en 2007

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Selon le Dr Mohamed Tchicou, vice-président de l’Association nationale des spécialistes ORL privés, 200 enfants issus de différentes régions du pays ont bénéficié d’opérations de pose d’implant cochléaire en 2007.

Intervenant à l’occasion du 6e colloque de l’Association, Dr. Tchicou a souligné que l’opération de pose d’implant cochléaire s’inscrit dans le cadre du programme national arrêté par le ministère (2006-2009) au profit de 400 enfants, indiquant que 200 interventions chirurgicales ont déjà été pratiquées dont une centaine au CHU Mustapha-Pacha et 45 à l’hôpital de Kouba.

Une technique qu’ont tenue à féliciter les spécialistes ORL privés et publics, présents à ce colloque qui permet à un grand nombre d’enfants malades de s’inscrire en classes normales au lieu de classes pour handicapés. A ce titre, l’Association nationale des médecins ORL privés a profité de l’occasion en appelant les premier responsable du secteur à autoriser la pratique de pose d’implant cochléaire pratiquée jusque-là uniquement dans les établissements publics.

Le Pr Nadia Yahi Aït Mesbah, chef de service ORL à l’hôpital de Kouba a laissé entendre qu’un bébé de 16 mois a bénéficié de cette opération d’implant cochléaire sur un total de 45 opérations pratiquées, notant que cinq implants cochléaires ont été offerts par des laboratoires implantés en Algérie. Le Pr Yahi s’est réjoui du fait que cette opération se soit déroulée au niveau de son service, doté d’une équipe d’audioprothésistes, soulignant que son service procède, en coordination avec le service de gynécologie-obstétrique à des diagnostics précoces sur les nourrissons, en vue d’éviter le développement de ce type de maladie.

Pour sa part, le professeur François-Michel Vaneecloo, exerçant à Lille (France) et qui pratique ces opérations en Algérie depuis la rencontre de Annaba en 1999, a indiqué que l’expérience qu’il a acquis sur le terrain a permis de consolider le travail des médecins algériens et de donner des résultats positifs sur les personnes atteintes de surdité partielle.

Les progrès scientifiques récents ont permis de guérir la surdité partielle par la greffe d’implant cochléaire électronique dans l’oreille moyenne et de corriger ce type de handicap, a souligné M. Vaneecloo, estimant que ce progrès contribuera également à la prise en charge des personnes âgées, en augmentation constante après l’amélioration de l’espérance de vie, confrontées à ce type de maladie.

 » La spécialité d’ORL est l’une des spécialités prédominantes ayant enregistré des progrès remarquables, en raison de l’apparition de nouvelles formes de maladies à l’instar de l’allergie et des problèmes d’équilibre « , a affirmé M. Vaneecloo, ajoutant que l’OMS prévoit un bel avenir à cette spécialité, pour la décennie à venir, dans la prise en charge des maladies infantiles (surdité, otites et allergies).

En dehors du fait qu’elle soit une maladie héréditaire, la surdité, tant totale que partielle est due notamment au mariage consanguin et à d’autres maladies à l’instar des otites et des angines à répétition, de la méningite (cause principale de la surdité chez certains enfants) et de la rougeole. L’Etat a consacré un milliard de dinars au programme de greffe d’implant cochléaire, sachant que le coût d’un implant cochléaire dépasse les deux millions de centimes, et ce, en vue de permettre aux spécialistes d’atteindre les objectifs de ce programme avant terme.

Nacer Ould Mammar

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