»Une femme est maltraitée, parce qu’elle est femme ! »

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Des femmes sont marginalisées parce qu’elles sont pauvres, parce qu’elles sont femmes, parce qu’elles sont victimes justement de violences familiales et structurelles.

La section algérienne d’Amnesty international va inaugurer la Semaine de solidarité avec la femme maltraitée, qu’elle organisera du 22 au 26 mars au siège même de la section algérienne.

Dans le cadre de cette Semaine de solidarité avec la femme maltraitée, la section algérienne veut marquer la 1ére édition de la journée courts-métrages. Un programme concocté pour des projections exclusives dont six courts métrages sélectionnés parmi les meilleures productions d’Amnesty international. Ces films qui mettront en valeur l’accomplissement et les actes de courage ainsi que la détermination de la femme à aller au-delà de ses espérances.

La violence conjugale, un phénomène qui demeure jusque-là un tabou en Algérie on enregistre annuellement des centaines de milliers de femmes qui sont régulièrement battues pour moult raisons. Des femmes et des chercheurs qui essayent de comprendre ce fléau ainsi que sur les causes qui ont entraîné à cette violence, sur les issues de secours face à cette violence et autres questions du même ordre.

La section algérienne d’Amnesty international s’est fixé des objectifs allant dans le sillage de l’aide et de l’assistance à l’égard des femmes, qui se caractérise par des mesures concrètes afin de donner la priorité à la sécurité et dégager de nouvelles perspectives pour la protection de la gent féminine. Ces journées porteront aussi sur l’impact des violences sur les agresseurs et les victimes dans notre société d’une part, et les modalités de préservation de l’intégrité physique et psychologique d’autre part. Des tables rondes sont prévues pour prévenir la violence conjugale et les moyens de lutte contre ce fléau, l’aide des femmes à prendre en charge leurs soucis, et enfin faciliter la reprise de pouvoir sur leur vie.

Beaucoup de femmes sont victimes de violences que la section algérienne s’est engagée à combattre concrètement et ce dans le cadre d’une campagne mondiale lancée en 2004 par le mouvement international.

La section algérienne veut aider ces femmes à rompre le silence, à leur faire prendre conscience du caractère inacceptable, à leur rendre leur dignité et à leur permettre de développer des initiatives et des activités favorisant leur autonomie en engageant leur responsabilité.

Pour être efficace, le représentant d’Amnesty international en Algérie a développé une stratégie de formation et de sensibilisation des volontaires aux droits économiques, sociaux et culturels, et pour introduire cette campagne, des séminaire sont prévus pour aborder, lors de la première journée, la question de la pauvreté et sa relation avec la violence, puis le débat va être axé sur les différentes actions entreprises par la section algérienne dans ce domaine. Enfin, et suivant un schéma directeur qui sera défini par la rédaction et l’adoption d’un manifeste, amplement diffusé pour dénoncer la violence à l’égard des femmes. Des initiatives pour mettre fin à la maltraitance des femmes et les politiques injustes et discriminatoires, à l’image de la Journée mondiale pour l’éradication de la violence contre les femmes, qui coïncide avec le 25 novembre de chaque année. Ainsi que la création d’un prix « Femme de l’année » dont l’objectif est de stimuler et de soutenir des femmes actrices de changement et de développement.

Lounis Melbouci

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