l 12 milliards de dollars est le chiffre d’affaires réalisé par la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, et ce, au cours de deux mois. Ce chiffre d’affaires a été révélé par le P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, lors de son intervention, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. « Si les niveaux du prix restent au niveau actuel, je pourrais dire que nous réaliserons un chiffre d’affaires qui sera le même ou légèrement supérieur à celui réalisé en 2007 », a-t-il précisé, tout en ajoutant que « ce sont des prix volatils même si la tendance est qu’ils restent à ce niveau ou un peu moins, mais à plus de 60 ou 65 dollars pour le reste de l’année. En tenant compte de ce quiest annoncé, il est très difficile de prévoir un chiffre exact». En ce qui concerne l’impact de cette hausse éventuelle sur les recettes fiscales de l’Etat, en se rappelant que les 2 700 milliards DA versés au Trésor en 2007, le même P-DG a signalé que « cela représente une bonne part du budget de l’Etat. » Questionné sur l’opportunité de poursuivre la vente du pétrole en dollars, alors que celui-ci est en train d’enregistrer une dévaluation face à l’euro, l’invité de la Chaîne III a affirmé que cela revient aux spécialistes d’étudier la question et d’y répondre et que le dollar représente, actuellement, la monnaie de référence utilisée par la plupart des pays de l’OPEP.
Dans le même ordre d’idées, l’orateur a déclaré que le programme d’investissement à moyen terme (2008-2012) de la société est évalué à 45 milliards de dollars, alors que la seule filière de la pétrochimie exploitera durant la même période une enveloppe estimée à 28 milliards de dollars.
«Notre programme moyen terme est axé, essentiellement, sur une intensification de l’exploration pour connaître plus nos capacités minières, par là même d’augmenter nos réserves et nos potentialités de production dans les années à venir ; bien que d’autres disent que les réserves sont très limitées ; chacun à son point de vue », a-t-il expliqué. Et d’ajouter que « le domaine minier reste inexploré puisque nous sommes encore à moins de 9 puits par 10 000 km carrés et rien qu’en 2007, nous avons effectué 18 découvertes. Ce qui constitue un record et prouve qu’il y a des réserves à mettre en évidence.» D’autre part, l’invité de la Radio nationale a insisté sur le fait que « la pétrochimie donnera lieu à d’autres activités et que des dizaines d’unités industrielles seront créées par ce programme comme la production d’ammoniac, d’urée de fibre synthétiques… qui sont utilisés dans le bâtiment et l’industrie et qui créeront de la richesse et de l’emploi.»
L.O.
