Il a laissé entendre que l’Etat n’assumera pas seul le financement de ce projet, précisant que les compagnies pétrolières activant dans la région, dont Sonatrach, participeront au financement des travaux de réalisation de leurs nouveaux sièges sur le site de ce projet visant à transformer la ville de Hassi Messaoud et à préserver son tissu urbain des risques industriels.
Intervenant lors du forum de l’ENTV, le ministre a affirmé que l’Etablissement de la ville nouvelle de Hassi Messaoud (EVNH) s’est vu octroyer, par les autorités publiques, une enveloppe de 50 milliards de dinars destinée au lancement des travaux, notamment de la partie engineering liée à la réalisation des études et la mise en o euvre du suivi, du contrôle et de la coordination des travaux de ce projet. Les offres de deux soumissionnaires, à savoir le consortium sud-coréen »Hassi Messaoud corea consortium » (HMKC) et le groupement franco-tunisien Iosim international/Studi international ont déjà été validés par l’ENVH il y a 15 jours. Alors que le nom de l’acquéreur de ce marché sera connu prochainement. Le délai de réalisation du projet a été fixé à 76 mois dont 16 mois de travaux d’engineering.
M. Khelil a souligné que l’objectif de réalisation de cette ville nouvelle consiste à permettre aux travailleurs d’avoir une résidence proche de leur lieu de travail et de leur famille en leur assurant toutes les commodités de la vie.
S’agissant de la hausse vertigineuse des cours de pétrole sur les marchés internationaux, le ministre a rappelé que cette hausse n’est pas liée à la faiblesse de la production, mais à la dévaluation du dollar, ce qui a permis aux spéculateurs d’investir dans le marché pétrolier, précisant que les investisseurs se tournent vers les marchés du pétrole et de l’or, lorsqu’ils réalisent de mauvais résultats dans les autres marchés.
L’invité du forum a réaffirmé la poursuite de la dévaluation du dollar par rapport à l’euro, notamment, et la récession de l’économie américaine. Le ministre prévoit que la demande mondiale du pétrole connaîtra une baisse de 1,2 million de barils/jour à partir du deuxième trimestre de l’année en cours, causant une légère baisse des cours du pétrole. Selon lui, ces cours du brut se situeront entre 80 et 110 dollars/baril, a-t-il ajouté.
Le ministre a estimé que ces cours élevés restent en deçà des niveaux atteints dans les années 80, vu la valeur du dollar de cette époque-là. En dépit de la baisse de la demande du pétrole, M. Khelil a exclu la tenue d’une réunion de l’OPEP, avant septembre prochain, en vue de décider d’une éventuelle réduction de la production. Concernant l’idée de la création d’une instance pour défendre les intérêts des pays exportateurs de gaz à l’instar de l’Opep, M. Khelil a souligné qu’il est difficile de la réaliser en ce moment, eu égard à la différence entre fondamentaux qui régissent les marchés pétrolier et gazier. Il a ajouté que la réunion du forum des pays exportateurs du gaz prévue en juin prochain à Moscou (Russie) évoquera les propositions du comité des experts relatives à la création de cette instance qui a été décidée lors de la dernière réunion du forum en avril 2007 dans la capitale quatariote Doha.
Interrogé sur l’intention de la société Gaz natural de présenter un recours contre la possibilité pour Sonatrach d’augmenter son quota dans le projet (Medgaz) à 36 pc selon la presse espagnole, M. Khelil a précisée que la partie algérienne « n’a rien reçu d’officiel jusqu’à présent » ajoutant qu’une réunion a été tenue la semaine dernière entre les représentants des sociétés participantes à Medgaz et les espagnoles « pour prendre les mesures nécessaires en la matière ».
Nacer Ould Mammar