L’échiquier syndical du secteur de l’enseignement supérieur vient d’enregistrer la naissance d’un nouveau syndicat, à l’issue de l’assemblée générale constitutive qui s’est tenue, hier, à la fac des lettres et sciences humaines de Bouzaréah (Alger). Il est à noter que ce dernier né, affilié à L’UGTA, viendra » chasser » sur un terrain qui, par le passé, était exclusivement réservé CNES. Selon plusieurs syndicalistes, la naissance de ce syndicat, par la bipolarité qu’il favorisera, viendra embrouiller les cartes au sein d’un secteur qui souffre déjà de mille maux. Le patron de L’UGTA, A. Sidi Said a affirmé ceci : » Nous n’avons aucune animosité envers les autres syndicats du secteur de l’enseignement « , lors de l’assemblée constitutive du Syndicat national des enseignants universitaires (SNEU).
M. Djenouhat, chargé de l’organique au sein de l’UGTA, a, de son côté, écarté l’idée que se font certains pour lesquels la création d’un nouveau syndicat sera de contrecarrer l’action des autres syndicats. » Cette assertion est entièrement fausse », a-t-il soutenu. L’orateur a, lors de son allocution, affirmé avec insistance que le Sneu n’est pas crée dans le but de » casser » les autres mouvements syndicaux, mais pour créer une dynamique dans le strict respect de la diversité et des autres syndicats ». Dans le même ordre d’idées, le chargé de l’organique de la centrale syndicale a annoncé que la perspective de l’ouverture de l’UGTA aux autres secteurs est une question qui sera débattue lors du 11e congrès qui se tiendra ces jours-ci. Les travaux du conclave se verront proposer l’amendement des statuts en vue d’intégrer d’autres sections. Reprenant la parole, le secrétaire général de l’UGTA est revenu sur l’agitation sociale et les grèves cycliques qui ont vu plusieurs secteurs paralysés. A l’occasion, il a réitéré son appel à » plus de dialogue « , lequel selon lui, est le seul moyen de faire aboutir les revendications sociales. Les négociations qui, par ailleurs, se poursuivent avec le gouvernement pour l’élaboration des statuts particuliers, ont donné, selon Sidi Said, certes, des résultats insuffisants, mais » concluants « . Dans le même contexte, il a ajouté que seul le volet des indemnités des enseignants reste à finaliser.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Haraoubia, lors de son son intervention a fait cette déclaration proche du lapsus “ Le syndicat national des enseignants universitaires aura toutes les facilités de la part du ministère « , Il tentera de rectifier le tir par la suite en disant : » toutes les revendications des enseignants seront prises en compte « .Concernant les négociations portant sur le statut particulier de l’enseignant universitaire, Haraoubia a affirmé qu’elles en sont à leur 7e round et de préciser que ledit statut est en passe d’être finalisé. L’autre bonne nouvelle annoncée par M. Haraoubia est que 4 500 appartements destinés aux enseignants universitaires seront livrés prochainement. Par ailleurs, il a affirmé avoir suggéré dans une proposition au chef du Gouvernement de revaloriser la retraite des enseignants universitaire afin de leur permettre une retraite décente. Notons que la rencontre s’est déroulée en présence de 300 délégués représentant 43 établissements universitaires.
Ahmed K