Exemple d’une forêt qui se meurt dans l’indifférence

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Le massif forestier d’Amjoudh, relevant en grande partie du territoire communal de Tizi Ouzou, mais aussi de la commune de Maâktas, continue de subir les affres d’un déboisement excessif de la part des bûcherons de circonstance qui, en toute impunité, trouvent un plaisir à faire de cette zone boisée un terrain dénudé pour s’enrichir.

Agissant pour des desseins lucratifs, ils procèdent à l’abattage de dizaines d’arbres pour fabriquer des “pieds droits” utilisés dans la construction. Ne craignant ni la rigueur de la loi ni encore les conséquences désastreuses de leurs actes, ces malfaiteurs d’une autre nature ne cessent d’agir au mépris des règles les plus élémentaires qui se tiennent dans les localités sud de la wilaya de Tizi Ouzou.

Cette marchandise est étalée au vu et au su de toute la population. Pis encore, ces bûcherons qui dévastent illégalement les forêts suggèrent même la “location” de ces “pieds droits” à 8 DA/jour, à la seule condition de prendre un gros lot. Ainsi, des troncs de chênes, d’eucalyptus et autres pins (on choisit généralement les jeunes arbres, nonobstant leur interdiction dans la construction) sont très demandés pour la simple raison qu’ils sont de loin les moins chers.

Cette interdiction est motivée pour le double objectif d’abord de mettre fin au bradage du patrimoine forestier, mais aussi par l’inefficacité de ces “pieds droits” en bois sur le plan technique. En somme, ces atteintes à Dame Nature, qui prolifèrent d’une façon exponentielle, risquent sérieusement d’anéantir le peu de forêts qui continuent de “résister” aux multiples assauts des incendies et des aléas de la météo. Il est impératif de conjuguer les efforts à la fois des pouvoirs publics, mais aussi de la société civile pour pouvoir mettre fin à cette nouvelle forme de braconnage.

Idir Lounès

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