La grève à laquelle a appelé l’Association des commerçants et artisans d’Azaga a été largement suivie. La ville d’Azazga a été, en effet, paralysée durant toute la journée d’hier. Pratiquement tous les commerçants ont baissé les rideaux. Néanmoins, on pouvait dénombrer quelques cas isolés qui n’ont pas répondu à cet appel. Ils ne dépasseraient pas cependant une poignée. A ceux-là, il faudrait ajouter les pharmaciens et les buralistes qui sont tenus du reste à assurer leurs fonctions. En somme, le mot d’ordre de grève a été suivi à un taux écrasant, c’est ce que nous avons pu constater lors de notre tournée effectuée dans la ville d’Azazga, hier, aux environs de midi. Le contre-appel lancé par un “groupe de commerçants” et placardé çà et là dans la ville, dénonçant cette grève, a été donc vain.
Il est à signaler en effet qu’un appel signé par un groupe “non identifié” a été rendu public, avant-hier, dans lequel ses rédacteurs mettaient en cause ce débrayage. Pour rappel, les commerçants d’Azazga sont contre le marché considéré par eux “informel” et qui se tient tous les lundi et jeudi. Cela dit, la ville d’Azazga n’a pas été désertée hier. On ne pouvait pas la qualifier de ville morte, dans la mesure, où elle grouillait de monde, la matinée surtout. Le comble, c’est que malgré la fermeture des commerces tout ce beau monde du moins pour la plupart, avait des sachets pleins de diverses marchandises à la main, renseignements pris, toutes ces personnes ont fait leurs achats au niveau de ce même marché incriminé lequel s’est tenu normalement. Notons pour rappel que cette grève a été pourtant initiée pour exiger l’arrêt de ce marché “informel”. Reste à savoir quelle suite sera donnée à cette revendication. Il faut dire que les consommateurs, notamment, les petites bourses trouvent leurs comptes dans ce marché où les prix pratiqués sont plus ou moins abordables. Pour l’Association de la protection et la défense du consommateur, contactée par soins, ce marché doit être maintenu, mais une seule journée par semaine uniquement. “Deux jours par semaine c’est trop, mais de là à exiger complètement son départ, je crois que c’est un peu exagéré ! il faut penser aussi au consommateur” nous dira son président. Toutes nos tentatives de joindre l’Association des commerçants sont restées vaines. Cette dernière n’ayant pas de siège, quoi qu’il en soit, celle-ci ne peut que s’estimer satisfaite. Sa force de mobilisation a été vérifiée hier. Les autorités locales doivent compter avec elle, et essayer de trouver une solution à ce problème.
M. O. B.
