Aménagement de cimetières : les initiateurs s’enlisent

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Bien au contraire, elle s’amplifie et se généralise, chaque village entend accaparer un terrain pour “faire comme les autres”, même ceux qui n’ont nul besoin de ces terrains. Tout a commencé en 2002 lorsqu’à la demande de deux villages, l’APC a sollicité les services des forêts pour la cession d’un terrain qui servirait de “cimetière communal”, demande à laquelle les forêts ont accordé un avis favorable en cédant un terrain au niveau de l’un des plus beaux sites de la région.

Ce terrain délimité a été par la suite cédé à un seul village, qui s’est empressé de l’aménager et le clôturer. La réaction des autres villages ne s’est pas faite attendre, et à chaque village de se lancer pour défraîchir et nettoyer d’autres parcelles, en dehors de celle clôturée et cela sans tenir compte du massacre opéré sur le tissu végétal de ces lieux. Le silence de l’APC et la réaction timide des services des forêts ne sont pas faits pour dissuader ou arrêter la destruction des végétaux.

Chaque village campe sur ses positions et n’entend pas lâcher prise, et bien entendu les premiers accrochages verbaux entre citoyens commencent à être enregistrés à propos des délimitations. Au vu de la tension régnant dans ces lieux, on peut déduire que l’irréparable peut se produire à tout moment. Le même scénario que celui arrivé à Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa ce week-end écoulé, peut se produire à chaque instant, d’autant plus que les derniers villages qui ne se sont pas manifestés encore sont en train de s’organiser pour se “mêler à la curée”. Le mutisme des autorités locales et les services des forêts risque de les faire aboutir à une impasse de laquelle ils ne pourront jamais sortir, sachant que les villages qui sont déjà sur le terrain ont dépensé d’énormes sommes d’argent et consacré des semaines entières dans le volontariat pour l’aménagement. Ceux qui ont conduit à cette situation explosive doivent être localisés et répondre de leur légèreté et leur comportement irresponsable et dangereux. Sur un autre volet, chaque citoyen sage abordé à propos de ce “sujet d’actualité” se dit désolé de voir ce beau site ainsi transformé. C’est de ce côté-là que devra obligatoirement s’orienter l’extension de Saharidj. Le chef-lieu de la commune, le lycée, le CFPA, la bibliothèque communale et le siège de l’APC, nouvelles bâtisses publiques réalisées, ne sont qu’à 400 mètres de ces nouveaux cimetières.

La question que se pose chaque amoureux de la nature est de savoir qui pourrait arrêter cette déferlante et cette ruée vers Achaivou et qui est réellement responsable de ce désastre écologique doublé d’une dilapidation du foncier forestier.

Omar S.

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