Le premier CEM de la région a pris lors de son inauguration le nom de Amer Ath Chikh et le lycée quelques années plus tard celui de Mustapha Ben Boulaïd. Les autres écoles construites depuis demeurent anonymes.
Pourtant ce sera avec fierté qu’on se rappellera les noms des nombreux chouhada ou ceux des grands hommes. Des noms de chouhada comme Kaci Aït Salem, lieutenant de l’ALN ; Arezki Berrabah, Salah Bouakouir, ingénieur naval assassiné par l’OAS, ou Mourad et Tahar Oussedik apposés sur les frontons des établissements publics serait le minimum de reconnaissance que l’Algérie pourrait leur témoigner. A l’occasion de fêtes nationales, beaucoup d’APC prennent l’initiative de pérenniser les noms de leurs meilleurs fils en les inscrivant en lettres d’or à l’entrée des écoles primaires, CEM et lycées. Le 5-Juillet dernier, l’APC d’Aït Yahia avait entamé l’opération de baptisation en distinguant trois CEM dans un premier temps. Nous savons qu’en plus des démarches administratives à effectuer auprès de plusieurs administrations, les initiateurs de l’opération se heurtent à de nombreuses difficultés liées aux rivalités entre les villages, chacun voulant honorer les siens avant les autres.
Malgré tout, un consensus se dégage pour reconnaître que devant la mort ils sont tous égaux. Par ailleurs, le nombre d’établissements publics anonymes est tel que la plupart des chouhada trouveront “leur place”.
Pour l’écriture de l’histoire de la région l’occasion serait propice afin que chaque établissement scolaire possède la biographie et des témoignages concernant celui dont il portera le nom. Certain moudjahidine, toujours vivants, se feraient un plaisir de raconter à la nouvelle génération les hauts faits de leur compagnons de combat.
Ce serait aussi une manière de leur rendre hommage que de les citer lors de chaque anniversaire de leur naissance ou de leur mort. Ainsi leur sacrifice n’aura pas été vain.
Nacer B.
