Le chômage et l’emploi en débat

Partager

Le spectre du chômage a envahi les jeunes Algériens qui représentent la plus grande frange de la population et la première force du pays. Ainsi, le taux de chômage en Algérie n’est pas encore fiable, c’est ce qu’a révélé le président de l’association algérienne de sauvegarde de la jeunesse, M. Yacine Mechti, hier lors de la table ronde organisée par le centre de presse d’El Moudjahid, à Alger. De ce fait, il a déclaré que « notre association va faire un recensement du taux de chômage en Algérie à travers les 1 541 APC, afin de trouver les statistiques officielles.»

S’agissant des postes de travail, le même président a signalé qu’« on ne peut pas créer des postes de travail sans investir.» Il a ainsi appelé les pouvoirs publics pour qu’ils déploient les mesures nécessaires afin de lutter contre ce phénomène qui est en constance progression. Pour sa part, Me Karima Guermache a indiqué que le chômage est un constat amer qui interpelle vivement tous les secteurs à se plancher sur ce phénomène afin de lui trouver des solutions visant à réduire le chômage. Elle a également précisé que les chômeurs ont mis leur vie en péril car ils sont marginalisés et ignorés.

Pour fuir leurs problèmes, certains de ces jeunes prennent le chemin de la délinquance en ayant recours à la drogue, alors que d’autres préfèrent quitter le pays vers l’étranger «la herga» rêvant d’une vie meilleure. Ces jeunes chômeurs sont devenus des proies faciles pour les différents crimes tel que le terrorisme. En ce qui concerne les causes du chômage, Me Guermache a précisé que l’échec scolaire et l’absence d’insertion du travail demeurent parmi ces causes-là. Par ailleurs, M Ahmam Akli a souligné que le centre de formation professionnelle ne crée pas de postes de travail mais s’occupe de la maintenance de la main-d’œuvre et de la formation qui est un élément essentiel dans la compétitivité de l’entreprise et la sauvegarde de l’emploi. Pour réussir ces missions, M. Akli a relaté qu’ « il faut concrétiser la valorisation des métiers de l’artisanat, réaliser des mesures incitatives avec le gouvernement pour fournir des bourses d’études et le développement des métiers de l’économie nouvelles.» Et d’ajouter que «88 conventions-cadres ont été signées avec les ministères dans le but de contribuer à l’élaboration des formations et l’insertion professionnelle.»

Lemya Ouchenir

Partager