Dans toutes les villes et tous les villages, son portrait plane pour veiller sur la culture, le combat et tamazight. En somme, les idéaux du Lion des montagnes. A Draâ El Mizan, une stèle initiée par l’association culturelle Tanflit n’Tmazigh a été tout de même érigée à la mémoire du Rebelle en dépit de toutes les entraves. Aujourd’hui, elle manque d’entretien, et même le portrait de l’auteur de La lettre aux… commence à perdre de sa clarté. Dernièrement, Dalil Makhloufi, un jeune émigré né en France, qui garde un accent kabyle authentique, de passage à Draâ El Mizan a sillonné toute la Kabylie pour s’enquérir des stèles dédiées à Lounès. Notons aussi que ce jeune, originaire de Frikat est président de l’association Tagmats de Lyon. “Nous avons visité la stèle de Boufhaima. Nous sommes écœurés. Nous allons tout faire pour la restaurer”, nous a-t-il confié. Accompagné d’un membre de la fondation Matoub-Lounès, Dalil nous a dit par ailleurs que Lounès dérange même après sa mort. “Je ne vois pas comment ils sont arrivés jusqu’à couper la tête de son buste à Tizi n’Ticia. C’est vraiment malheureux”, a-t-il remarqué. Un peintre a été désigné pour sa restauration. Le président de Tagmats de Lyon et son accompagnateur ont promis de passer à l’action. Le premier responsable de cette association promet aussi de faire du dixième anniversaire de sa mort un grand événement en Kabylie et en France. L’association Tagmats de Lyon s’est fixée de nombreux objectifs, notamment la promotion de la culture berbère et l’ouverture sur les autres.
Ainsi, peut-être que ce dixième anniversaire et surtout ce que fait cette association pour veiller sur celui qui a refusé de se plier donnera à réfléchir même aux autorités locales qui sont entre les mains de ceux qui ont fait de Tamazight leur cheval de bataille.
Que personne n’oublie : “Ma oulach tamazight ou lach ou lach… s’il n’y a pas tamazight, il n’y a rien, il n’y a rien, il n’y a rien… A méditer.
Amar Ouramdane
