De la décence, s’il vous plaît

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L’annonce de la maladie du président de la République a surpris et peiné les Algériens et tous, il n’y a pas de doute lui ont souhaité au fond de leur cœur un prompt rétablissement. Tous ? Peut-être pas, non pas dans la foule des anonymes qui, par définition sont anonymes, mais dans la classe politique : il est du devoir de chacun, ainsi que cela se fait dans les démocraties, d’envoyer des messages de soutien au premier magistrat, de lui exprimer dans cette épreuve, ses vœux de rétablissement. L’opposition politique est une chose, la civilité en est une autre. Où sont donc ces ‘’grosses cylindrées’’ qui nous abreuvent, à longueur d’années, de discours moralisateurs, sur la convivialité et les bonnes mœurs et qui dérogent aux règles élémentaires de la politesse ? D’autant plus que dans notre société et dans notre culture, la visite aux malades et les souhaits de rétablissement sont des règles. Les hommes politiques de l’opposition ont-ils oublié cette règle ? On se rappelle, en 1999, en pleine campagne électorale pour les présidentielles, quand Hocine Aït Ahmed a eu son malaise cardiaque : le président Bouteflika, qui était pourtant son adversaire déclaré à cette compétition lui avait aussitôt présenté des vœux de prompt rétablissement. On voudrait bien voir se multiplier, dans notre classe politique, ces gestes, en apparence anodins, mais qui témoignent d’un haut degré de civilisation et tolérance. Nos politiciens ont beaucoup à apprendre, aussi bien en politique qu’en moralité !

S. Aït Larba

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