Accès au marché allemand au menu

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Le manque de communication est derrière le manque d’engouement des entreprises allemande sà venir investir dans la région ou pour prospecter des partenaires. C’est du moins ce qui ressort des déclarations du premier responsable de la Chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie, AHK Algérie, Abdreas Hergenröther, lors d’une rencontre organisée, hier, conjointement avec la Chambre de commerce et d’Industrie du Djurdjura, CCI Djurdjura.

Le directeur géneral de l’AHK Algérie n’a pas omis d’énumérer le reste des obstacles auxquelles sont confrontés les promoteurs allemands, au même titre d’ailleurs que le reste des investisseurs étrangers, telles les difficultés administratives et autres absences de législation concernant certains aspects dans le domaine de l’investissement. cela étant, parlons maintenant des problèmes qu’affrontent nos entreprises pour le placement de leurs produits sur les marchés internationaux, notamment en Europe. C’était d’ailleurs le thème de la séance de travail d’hier, qui a regroupé entre autres un nombre d’opérateurs de la région peu informés sur ce volet. L’Allemagne, fort de sa place de leader mondial en termes d’exportations et de ses résultats en 2007 soldés par pas moins de 1 000 milliards d’euros, serait “la meilleure école dans le domaine des expositions”, selon le président de la CCI Djurdjura, Mr Medjkouh qui insiste sur le fait que les relations algéro-allemandes sont fondées jusque-là sur le critère de la qualité plus que sur celui de la quantité. Un clin d’œil pour les produits allemands réputés pour leur performance et leur qualité, notamment en termes d’équipements de technologie.

L’Allemagne est également le 5e fournisseur de l’Algérie, tous produits confondus. Loin de prétendre rejoindre l’Allemagne sur le podium des premiers pays exportateurs au monde, les entreprises régionales qui affichent la volonté d’exporter leurs produits, encore faut-il que ces derniers puissent répondre aux normes de qualités exigées, savent maintenant à qui s’adresser. Du moins pour ce qui concerne l’Allemagne. L’AHK met à la disposition de ces promoteurs une palette de services aptes à les guider dans cette entreprise. L’AHK a concocté un programme apte à familiariser ces entreprises avec l’exportation. L’AHK propose de guider les entreprises algériennes hors hydrocarbures, à travers notamment un accompagnement dans toute leur démarche.

Un guide d’accès au marché allemand a été élaboré dans ce sens. L’objectif de ce guide est la présentation des structures d’exportationsen Algérie et d’importation en Allemagne, en facilitant ainsi l’accès au marché allemand. Le guide est fournis avec un CD-Rom contenant une base de données de plus de 1 000 adresses.

L’AHK Algérie propose également l’accompagnement des entreprises candidates à l’exportation au niveau des foires et expositions allemandes. En effet, ce sont pas moins de 159 salons internationaux qui ont été organisés en 2006 à titre d’exemple. Une aubaine pour les promoteurs algériens, aidés des acteurs de l’AHK Algérie, de dénicher des possibilités de partenariat et autres bonnes affaires qui ne se limitent pas à l’Allemagne puisque ces évènements économiques regroupent des centaines d’exposants venus du monde entier.

Le rôle essentiel des représentants de l’AHK Algérie, dans ces évènements, est de favoriser la prise de contact avec des partenaires choisis au préalable, selon des critères pré-établis par l’entreprise algérienne. Il s’agit également du suivi de ces entreprises, après leur participation.

Ceci étant dit, pour que les entreprises algériennes puissent réellement prétendre exporter leurs produits aussi performants soient-il au niveau qualité, comme c’est le cas de leurs voisins marocains et tunisiens qui ont marqué une avance extraordinaire dans ce sens; il y aurait du travail, de l’avis des représentants des deux Chambres de commerce et des opérateurs présents à cette séance de travail. Si les entreprises doivent faire un effort sur l’aspect qualitatif de leurs produits, notamment à travers la normalisation et autres certification de qualité, l’administration algérienne a plus à faire pour faciliter cette tâche aux opérateurs. Les structures et autres organismes de promotions d’exportation existent, mais rien n’est évident sur le terrain. Aucune facilitation n’est introduite pour abolir les barrières administratives qui bloquent les entreprises. Il faut dire que leurs voisins sont loin de cette ère.

En 2006, à titre d’exemple, le Maroc a enregistré plus de 3 millions d’euros d’exportations bien loin des résultats de la Tunisie qui se sont soldée par 12,5 millions d’euros pour la même année.

Les entreprises allemandes ont contribué à la création de pas moins de 8 000 emplois dans le domaine du textile et habillement, en Tunisie et pas moins de 10 000 postes d’emploi au Maroc, tous domaines confondus.

L’Algérie semble préférer rester en dehors de cette compétition. Et même si celle se remet au travail, il lui faudrait déjà un bon bout de temps pour se mettre au niveau de ses voisins directs avant de prétendre attaquer d’autres concurrents. Et ils sont bien nombreux.

Samia. A

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