Le vieux Dezdeg a pris congé de ses deux amis de Stargate. Yejjem l’ambiance de son F2 n tmannaght. Yejjem surtout sa petite fille Mina.
Alger n 2008 mazal-itt elle ressemble à un gros poisson d’avril. Akken kan yewwed, le vieux a constaté l’absence de Krimo la Débrouille deg la cité. Même son étal n’y est pas. Dezdeg est inquiet : « Il doit être encore derrière les barreaux ! » On lui apprendra que non et que Krimo ‘’s’est débrouillé’’ une association aux résonances de 3uhda talita. « Il serait mieux dans une cellule ! », revient-il sur son inquiétude.
A peine a-t-il ouvert la porte de son F2 que Mina lui saute au cou :
– Mmah, mmah, mmah… jmegh-k a jeddi… !
– Doucement yelli ! Ula d nek jmegh-kem..
La très câline Mina tire son grand-père par la main et le conduit vers son alemsir favori. Mamou la Croix et Lamine les deux poils, ses deux petits-fils, viennent l’embrasser. Le vieux a tout de suite remarqué qu’une guerre en sourdine est déclarée entre les deux. « Alors, s’est encore et toujours la guerre entre Benoît XVI et L’Ayatollah ? », les taquinent-ils, avant que chacun d’eux ne se recroqueville sur son nombril.
– Ils sont comme ça depuis près de quinze jours, lui apprend Mina
– Et acimi akka ?
– A cause de Fitna, ce film néerlandais anti-islam
– Et en quoi cela les regarde-t-il ?
– Eh bien Lamine accuse le Pape d’avoir inspiré le député néerlandais d’extrême-droite.
– Et en quoi Benoît XVI-nnegh est-il concerné.
– Lamine lui a répondu que le christianisme, religion de peace and love, n’a rien à voir et que de toute façon les fetwas des Ayattolahs ont précédé les fitna des Néerlandais. Et kec a jeddi tu penses quoi de cette histoire ?
– Nek a yelli je ne pense rien. D At Rgad kan i d aghilf-iw. Rebbi est assez grand pour se défendre tout seul. Sinon, il ne serait pas Dieu.
Boussad, le fils, le retraité du FFCD, rentre de sa partie de dominos. Il va embrasser son père :
– 3eslam-ak a baba ! Amek tella tmurt ?
– Akken kan yebgha Rebbi ! C’est quoi le document que tu as dans la main
– C’est…la fitna entre le RCD et le Matin électronique que j’ai imprimé seg l’Internet
T. Ould Amar
t.ouldamar@yahoo.fr