Les troupes locales de l’armée ont été victimes d’un attentat à la bombe artisanale, non loin de l’exploitation agricole Ali Khodja sur l’axe Lakhdaria-Kadiria, 42 km au nord-ouest de Bouira. Ce jeudi matin vers 7h, lesdites troupes militaires se dirigeaient vers un champ voisin conçu pour les entraînements à l’arme automatique.
Elles furent violemment stoppées par l’explosion d’un engin meurtrier de forte puissance actionné à distance au détour d’un axe routier jouxtant l’usine Copawi. Bilan de l’odieux attentat : Un mort et trois blessés, a-t-on indiqué.
La patrouille militaire a, juste après la déflagration, ouvert le feu instinctivement en direction d’une forêt voisine, pendant que d’autres éléments du détachement s’affairaient auprès des victimes.
Très vite, ledit tronçon de la RN 5 est bloqué. On y entendit à l’instant même le ululement des sirènes d’une ambulance qui se frayait un chemin parmi les automobilistes. Bilan trois blessés dont deux cas graves lesquels ont été immédiatement évacués vers un hôpital militaire de la périphérie.
A Lakhdaria comme dans d’autres coins de Kabylie, le sang ne cesse de couler. La peur, et pour cause, n’est pas près de disparaître.
Début mars 2008, un détachement militaire a échappé de justesse à un attentat similaire, presque au même endroit ciblé avant-hier. Moins de trois semaines auparavant, deux autres bombes artisanales explosent dans l’enceinte du stade de l’ex-Palesto, faisant deux morts et deux blessés parmi les policiers et les civils. La caserne militaire avoisinante porte encore les traces de la phalange islamiste locale, qui avait palanifié là, le 11 juillet 2007, un attentat kamikaze avec un bilan, de 9 morts et une vingtaine de blessés parmi les soldats de l’ANP ait Derrière ces tueries se profile l’ombre des commandos de kaibet El Farouk. De cette organisation terroriste locale qui regroupait en 1996 près d’un millier d’éléments, il reste maintenant moins d’une centaine, selon des informations recoupées. Les différentes interventions des forces de l’ANP se soldaient à chaque fois par l’élimination de nombreux éléments des hordes islamistes traquées, dont au moins six émirs zonaux au total, depuis 1999.
Salim Haddou