Celle-ci se tiendra, selon le communiqué de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), du 20 au 22 avril à l’hôtel Royal Méridien de Dubaï. Cette conférence, précise-t-on, « examinera dans les détails les derniers développements régionaux notamment après la flambée des coûts des matières de construction et les perspectives des marchés de l’acier, du ciment et de l’industrie de la construction ».
Il s’agit, souligne-t-on, d’une opportunité « unique », pour obtenir des contacts directs avec plus de 450 fournisseurs et clients potentiels, issus, selon la même source, du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord, de Chine et d’Inde. Signalons, par ailleurs, que la crise qu’a connu le marché algérien a suscité la réaction des pouvoirs publics. Ainsi, Ouamer Yahiaoui, directeur général de la régulation et l’organisation des activités au ministère du Commerce avait dévoilé « les mesures d’urgence prévues » afin de maîtriser le déséquilibre constaté entre l’offre et la demande.
Ces mesures, avait expliqué lors de son passage sur les onde de la Chaîne III, consistent en la révision des indices des prix permettant d’actualiser les contrats de réalisation conclus entre les entrepreneurs et les responsables des ouvrages.
C’est la solution qui, d’après lui permettra aux entrepreneurs ayant souscrit leurs marchés à un coût donné de poursuivre leur réalisation sans aucune contrainte financière. Le ciment a été aussi de la partie.
Des mesures ont été envisagées, à ce sujet, rien que pour régler le problème du ciment qui connaît, actuellement une réelle flambée. Ces mesures évoquées par le représentant du ministère du Commerce, sont les conventions qui seront bientôt signées, notamment entre les entreprises de production du ciment et les entrepreneurs. Ces conventions définiront les droits et les obligations des deux parties avec deux clauses cardinales relatives au respect des conditions de distribution et des prix.
En plus, la fixation des marges de gros et de détail en ce qui concerne ce matériau stratégique. « Il ne s’agit pour le moment que d’un projet de décret en voie d’élaboration qui sera transmis très bientôt au gouvernement », avait affirmé, M. Yahiaoui, tout en rassurant qu’une fois ce dispositif mis en place, « le prix du sac de ciment de 50 kg sera cédé à 320 DA ». La couverture de la demande nationale pour les trois principaux matériaux de construction à savoir le bois, le rond à béton et le ciment est habituellement assurée exclusivement par l’importation. Quant au ciment dont les prix ont sensiblement augmenté sur le marché mondial, la même source précise que la production nationale pourrait effectivement être assurée et ce, expliquera-t-il, par les 14 cimenteries qui activent à travers le territoire national. « Ce potentiel d’une capacité de production de 10 millions de tonnes par an n’a pas pu, assurément, répondre à toute la demande nationale », soulignera-t-il avant d’ajouter que ce déficit est dû à la production de 2007 qui n’a pas dépassé, en termes de volume commercialisé, les 11 500 000 tonnes.
« En attendant la finalisation de ces mesures d’urgence, il est question surtout de la révision des indices des prix pour actualiser les contrats de réalisation entre les entrepreneurs et les maîtres d’ouvrages, afin de mettre fin à cette flambée sensible », a argué M. Yahiaoui.
N.Belbachir
