“L’eau ne sera pas privatisée”

Partager

Un nouveau cadre pour un meilleur contrôle De prime abord, le ministre a tenu à expliciter la nouvelle loi sur l’eau adoptée mercredi dernier à l’APN qui, selon ses dires, est mal comprise par certaines parties qui voient, à tort en ce texte, une orientation vers la privatisation du secteur hydraulique. Il affirmera que la conception d’un nouveau code était plus que nécessaire pour accompagner les développements survenus dans gestion de l’eau qui devient de plus en plus rare en Algérie et dans le monde. Il avancera que l’actuelle loi, qui a introduit de nouveaux mécanismes et dispositions, tels que la gestion déléguée, la consolidation des pouvoirs de la police des eaux et l’alourdissement des peines, l’exploitation de nouvelles ressources dites non conventionnelles, comme le dessalement de l’eau de mer et le traitement des eaux usées destinées à l’irrigation… a pour objectif d’inaugurer une nouvelle ère de management de l’eau qui vise la modernisation de l’intervention de l’Etat dans le contrôle de la gestion du domaine public hydrique (DPH) et la maîtrise des répercussions de la pollution sur l’environnement.M. Sellal dira que ce sont des mesures qui permettront de mettre un terme à la gestion anarchique et de limiter les fuites, le gaspillage et les branchements illicites.

La gestion déléguée ne veut pas dire privatisationLa formule de la délégation de service introduite dans ce texte et qui a soulevé l’ire de plusieurs députés, notamment du Parti des travailleurs, qui ont crié à la privatisation du domaine public « n’a rien à voir avec la concession qui, elle, ne concerne que les eaux minérales. Ce sont des entreprises payées par l’ADE pour la gestion et la distribution de l’eau et leur mission se limite à cela », rassura-t-il. Les négociations avec la société française la Suez, qui a pris la gestion déléguée de la distribution de l’eau potable dans la capitale et la réhabilitation du réseau d’approvisionnement en eau potable des Algérois, sont arrivées à leur phase finale. Le dossier sera présenté en Conseil des ministres, et une fois accepté, il sera mis en application dès octobre prochain.Après trois ans et demi, la Suez projette la distribution de 670 000 m3 par jour à Alger et s’étalera ensuite pour couvrir les wilayas de Constantine, de Annaba et d’Oran. Parallèlement à cela, elle assurera la formation du personnel et l’introduction des nouvelles technologies.

L’Ouest algérien passera un été tranquillePour prévenir la rareté de l’eau potable dans l’ouest du pays durant cette saison estivale, notamment la région oranaise, Sellal affirmera que depuis le début de l’année, son département a pris toutes les dispositions nécessaires et un plan d’urgence a été mis en place. En plus de transfert d’une partie de l’eau du barrage de Sidi Abdelli vers Oran et le transfert de l’eau dessalée d’Arzew, de Bredeah et des deux stations de dessalement de Skikda et de Bordj El Kiffan pour alimenter la corniche oranaise, l’eau dépolluée de Hammam. Bougherara sera transférée vers Maghnia pour leur permettre de passer un été tranquille en attendant la mise en service dans deux à trois années des deux unités de dessalement de Tlemcen (200 000m3 /j), de Beni Saf (250.000m3/j), de Bousfer et de Mostaganem (100 000m3/j chacune).

H. Hayet

Partager