Le wali aux Ouadhias

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Accompagné d’une forte délégation DAL, DLEP, éducation jeunesse et sports, PTT, APW, santé, ainsi que de certains députés, le premier responsable de l’exécutif wilayal a visité plusieurs chantiers, dont certains ont un impact direct sur le quotidien des citoyens.Le premier établissement public à être visité est le lycée Seghouane de Ouadhias. En pleine préparation du bac, la visite aurait pu mettre un véritable baume au cœur des lycéens qui s’apprêtent à affronter cette épreuve délicate.Premier couac, aucun responsable de ce lycée n’avait les clés des classes pour procéder à une inspection. Par conséquent, la visite a été écourtée.Le wali et sa délégation prennent aussitôt la direction d’Aït El Kaïd pour visiter le village historique qui sera proposé comme patrimoine culturel.Composé de 70 maisons désertées par la quasi-totalité de ses habitants partis pour vivre dans la plaine, le vestige gagnerait à être classé comme tel pour répondre au souhait de toute la population.Les autorités locales sont favorables. Le chef de daïra de Ouadhias, M. Adami est même subjugué par la beauté de ce site au point de faire plusieurs pèlerinages sur les lieux.Comme pour parfaire le décor, une exposition sur le même thème a été assurée par les artistes, Ali Messaoudi et Yasmine Beddek, qui ont exposé dans les rues étroites du village, où poussent les oléastres et les caprifiguiers.M. Raouli, ancien moudjahid de la fédération de France, nous en parle : “C’est un village historique. Il date de la révolution. Ce village mérite vraiment qu’on le classe comme site historique”.L’appel est par conséquent lancé. Toujours dans le même village, le wali a visité le chantier du foyer pour jeunes, projet inscrit en 2005 qui rendra d’énormes services à la population juvénile. A coups sûrs cette infrastructure, si petite qu’elle soit, remplira le vide de la même frange de population.Un accueil chaleureux (youyous de femmes, chants, chorale de l’association Tamekadbout) a caractérisé cette visite qualifiée d’historique par les villageois, et qui interpelle chacun de nous sur l’avancée du béton au détriment de la terre.Cependant d’autres enjeux sont à signaler. Il s’agit de la lutte sans merci contre le chômage, la déperdition scolaire, les fléaux sociaux et la malvie en général.La visite du village ancestral d’Aït El Kaïd s’est terminée par un repas typiquement kabyle offert par les occupants d’une des maisons historiques.Direction Aït Ergane, à travers les routes sinueuses, mais bien entretenues jusqu’à l’entrée du village, où la route est vraiment endommagée par les neiges abondantes de l’hiver dernier.Le wali et la délégation qui l’accompagne se sont enquis de l’état d’avancement du PPDR de ce village niché au pied du Djurdjura.Les responsables du Parc national du Djurdjura (PND) étaient là, expliquant les bienfaits de ce plan de proximité au profit des populations autochtones en matière d’élevage, d’arboriculture, travail au foyer des femmes rurales, etc. Il s’agit d’opérations inscrites dans le cadre individuel et collectif qui dépasse le milliard de centimes, dont l’impact sur la création de l’emploi, l’environnement socioéconomique se fera sentir d’ici peu.Les services du PND ont avancé le taux de 74% de chômage pour une population active de 170 personnes, dont 20 femmes.Comment un village de cette envergure, riche de ses produits naturels n’arrive-t-il pas à procurer des emplois dans le cadre de l’économie durable et rurale ? C’est la question, qui trouve sa réponse dans la mauvaise gestion de nos affaires locales et le manque d’idées.Aït Ergane a fait l’objet tout récemment d’une incursion terroriste. Le wali a tenu à rassurer la population : “L’Etat a le devoir de protéger ses citoyens”. Le village est sécurisé par une présence permanente de patriotes et de l’ANP. Le wali et sa délégation achèvent leur visite sur ces assurances et rebroussent chemin pour rejoindre, pour la deuxième fois Oudhias, via le chemin d’Azaghar.Le chantier du Complexe sportif de proximité (CSP) a été inspecté. Réalisé à 70%, le reste de ce projet sont de l’ordre de 30%. Inscrit dans le cadre du plan sectoriel en ce projet accuse un retard considérable dû essentiellement aux événements qui ont secoué la région. Il faut le dire ce joyau architectural fait l’objet de vandalisme.Le DJS, présent sur les lieux, a tenu à rassurer que le CSP sera opérationnel courant 2006. La visite s’est ensuite prolongée par l’inspection du chantier de la Protection civile, du célibatorium, de la suivi de sûreté de daïra et enfin d’un projet de réalisation de 20 logements promotionnels avec normes antisismiques de l’EPLF.Tous les entrepreneurs que nous avons abordés se plaignent du manque de sable.M. Hammadi, de l’entreprise ETB, nous explique : “Je ramène le sable de Béjaïa, ce qui ne manquera pas de provoquer des surcoûts”. A la commune de Tizi N’tleta, le wali et sa délégation ont eu à visiter la maison de jeunes de Cheurfa, achevée à 100% et qui reste à équiper. Idem pour l’UDS construit en intra-muros dans le lycée de Tizi N’tleta qui n’est doté d’aucun équipement.A quoi bon, fera remarquer la directrice du lycée, de construire des espaces pour les laisser sans équipement et sans personnel ?, la question reste posée.La commune d’Aït Bouaddou a accueilli avec faste le wali et sa délégation. Une gerbe de fleurs a été déposée au carré des martyrs, suivie d’une fatiha à la mémoire de nos valeureux martyrs, puis de la visite du chantier du futur siège de l’APC, dont le projet a été relancé par l’administrateur communal. Du problème épineux de l’ex-cantine scolaire que la population veut transformer en centre culturel, le wali a tenu à rassurer les représentants du comité sur l’opportunité et l’utilité d’un tel projet qui recevra les fonds nécessaires en vue de sa réalisation. La visite s’est terminée par l’inauguration de la station WLL, d’une capacité de 1000 lignes et d’une deuxième station qui ont mis fin à l’isolement de la commune.Une rencontre est prévue le 21 juin avec l’ensemble de la société civile au lycée de Tizi N’tlata. D’autres problèmes qui n’ont pas été retenus dans le calendrier de visite chargé du wali seront débattus.

M. Ouaneche

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