Par Ali Boudjelil
L’équipe est sur le terrain, l’arbitre est en place et le peuple suivra avec un intérêt particulier les orientations et les engagements qui naîtront de ce premier conseil des ministres fraîchement installés. Il s’agira à coup sûr de se pencher sur la faisabilité des 54 promesses électorales du président élu qui ont subjugué même ceux qui n’ont pas pu jeter le bulletin dans l’urne. Car procéder à une reforme globale de la justice et récupérer l’argent volé sont enchanteurs bien que le commun des rêveurs puisse penser que cette entreprise peut s’avérer ardue, si on n’a pas trop les coudées franches.
Si alléger le cartable de l’écolier peut soulager la maman qui le lui porte généralement jusqu’au seuil de l’école, cela passera absolument par l’effort de procéder à une refonte du système éducatif alourdi par des archaïsmes. Supprimer l’impôt aux bas salaires et faire rajeunir les retraités redonneront certes espoir et laisseront présager que les beaux jours arrivent à grands pas. Des réponses sont aussi à donner à l’endroit du Hirak à qui le programme du Président dit qu’il cadre bien avec son vécu et ses revendications.
Toujours est-il que ce premier conseil en ce premier mois du Nouvel an se voudra de faire cesser les gestes et les paroles dites en langue de bois qui ont trop fait douter les Algériens. Car il lui s’agira de ne pas regarder le soleil avec le tamis. Notre Président aura à cœur d’insuffler à son staff son énergie à vouloir tourner la page non pour caresser dans le sens du poil, mais pour mettre sur les rails l’Algérie nouvelle. Les saisons de 2020 n’en seront que douces, pour peu que les fruits de ce conseil murissent à temps. Parce qu’il y a de belles choses qui ne peuvent pas attendre et… le dur désir de durer fera place au savoureux plaisir de vivre en paix.
A. B.