Lézardée et fissurée de part en part et avec une ossature sérieusement atteinte, les responsables du secteur sanitaire de M’chedallah continuent à l’ignorer et ne semblent pas du tout inquiets par l’état de délabrement avancé de ce centre qui comprend une salle de soins, un cabinet de consultations médicales, un cabinet dentaire, un service de prévention et enfin une PMI fermée depuis quelques mois pour manque de personnel qualifié ; ces services énumérés assurent la couverture médicale à une population de 12 000 âmes. Malgré une enveloppe de 250 millions de centimes “qui aurait” été engloutie pour sa réfection et son entretien, on n’est pas encore parvenu à freiner sa rapide dégradation ; la raison est pourtant toute simple et connue de tous ; c’est le fait que cette bâtisse a été construite sur une nappe d’eau souterraine, ce qui démontre du peu de sérieux avec lequel a été menée “l’étude du sol” de ce projet réalisé dans les années 80. L’existence de cette nappe phréatique a été confirmée lors du lancement des travaux des 100 locaux du président en 2006 sur le terrain mitoyen au centre de santé, les fondations devant recevoir ce projet ont été découvertes “noyées” par une remontée des eaux le lendemain de leur réalisation. Signalons au passage que suite à cet incident, ce projet des 100 locaux a été abandonné et risque de ne plus jamais voir le jour ; il ne sert à rien de continuer à dépenser de l’argent pour colmater les brèches qui ne cessent d’apparaître sur cette bâtisse qui ne tient bon et en équilibre que par miracle et par la “baraka” de Lala Khedidja. Nous croyons savoir qu’une commission technique avant dressé un procès-verbal de réforme de ce centre dans les années 90, mais aucune suite n’a été donnée. Si ce renseignement viendrait à être confirmé, les gestionnaires de ce secteur devront répondre de leur absence de réaction. Pour pallier à cette alarmante situation, il n’y a qu’une seule solution : celle d’inscrire un projet de réalisation d’un nouveau centre de santé sur un terrain d’assiette beaucoup plus solide et en même temps profiter pour l’élargir à d’autres services telle que radiologie, un laboratoire d’analyse et dépistage pour réduire l’insoutenable concentration sur le secteur sanitaire de M’chedallah qui en plus de son énorme plan de charge en matière de couverture sanitaire de l’une des daïras les plus peuplée de la wilaya de Bouira est appelé en même temps à faire face aux accidents de circulation de la RN 26 Alger/Béjaïa et la terrible RN 5 dont le tronçon Bouira/BBA est le plus meurtrier où la majorité des accidents transitent par l’hôpital de M’chedallah.
Omar Soualah