Depuis quelques années déjà, les nostalgiques des Idheballen qui rythmaient les soirées nuptiales, se retrouvent, à chaque célébration de mariages, confrontés au vacarme assourdissant des sono haut de gamme.Les hits non-stop, les chebs Machin et autres cacophonies ont malheureusement remplacé les musiques du terroir qui embellissaient les soirées d’antan. Cette culture importée s’est propagée jusqu’aux confins des villages les plus éloignés de Kabylie et ce, au grand dam de l’ancienne génération qui n’explique pas le pourquoi de ce changement. Un changement, qui en plus de défigurer l’ambiance de fête, incommode fortement les riverains jusqu’à des heures tardives de la…matinée. En plein air, sur des terrases, les enceintes débitent les décibels en faisant fi du repos de paisibles citoyens. Sous d’autres cieux, ces pratiques sont qualifiées de vacarmes nocturnes et sont passibles d’amendes. Mais autres temps, autres mœurs, et même si de nombreux citoyens se plaignent d’insomnie, les fêtards eux profitent pleinement de la saison estivale pour se défouler à leurs manières. Des manières qui font regretter le bon vieux temps des Idheballen.
H. B.