Une banque morte à votre service

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La succursale de la BADR d’Ouzellaguen est en passe de devenir un mouroir pour l’argent, là où il doit normalement carburer à toute allure. Si la tâche de compte courant est bien rodée du côté de la poste, la banque éprouve beaucoup de mal à l’accomplir, en témoigne les files quotidiennes et interminables des salariés pour retirer leur paie. En plus du dépôt de l’argent qu’on y effectue et dont la banque profite, il y a des services “annexes” que le citoyen peut solliciter de sa banque. Pour une caution de soumission on doit attendre “l’ouverture d’une ligne de crédit”, qui peut durer quinze jours, à supposer qu’il y ait accord. Pourtant, l’opération est simple : il s’agit de retenir l’argent du compte du titulaire, en échange de la délivrance d’un document (un papier) pour certifier la “présence” de cet argent, sans que la banque verse le moindre sou ou prenne le moindre risque.

Le même document est délivré, sur place, si l’argent est prélevé sur votre compte du côté du CPA. A la SGA, le document vous est établi, quand on décide d’ouvrir un compte, chez eux, sans verser le moindre sou, surtout pour des commerçants.

Sachant que la BADR est détentrice du monopole – s’agissant des aides de l’Etat – en matière d’agriculture et d’habitat rural, la simple ouverture d’un compte, pour faire transiter l’argent, est un vrai parcours de combattant.

La banque ne le fait que les jeudis, parce que les autres jours, la BADR ne reçoit pas de nouveaux clients.

Et même le jeudi, vous avez le choix entre : l’agent en charge est absent, il est en mission ou encore malade. Est-ce à ce point dur pour une banque d’effectuer de banales tâches “d’état civil”, fortement rémunérées ?

C. P.

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