Lors du dernier congrès de l’UGTA, cinq congressistes de la wilaya de Béjaïa n’ont pas manqué de manifester sur le tas leur colère quant au » verrouillage » et au » manque de démocratie » qui ont régné lors de ce congrès en claquant la porte de la salle des conférences. Cela n’a pas été du goût ni de la centrale syndicale ni encore du bureau de wilaya qui a tout de suite suspendu l’un des cinq dissidents de son poste de S.G du SETE, issu de la daïra de Kherrata, tout en préparant a priori l’exclusion des quatre autres syndicalistes. Comme à son accoutumée, c’est l’union locale d’Amizour qui vient, en effet, de se rappeler par rapport à cette décision lors de la conférence de daïra réunissant quelque 70 cadres syndicaux ce dimanche. L’union locale d’Amizour a affiché son franc soutien à ces cinq syndicalistes devenus présentement » indésirables » par leur instance hiérarchique. Dans une déclaration rendue publique, de la section d’Amizour dénonce ce » travail fractionnel des pseudos syndicalistes soucieux plutôt de leurs postes et de leurs statuts de détachés sans poste organique » Les conférenciers vont jusqu’à saluer » le geste de bravoure » des cinq congressistes pour leur » retrait du congrès « , tout en condamnant la suspension du SG du SETE. En se disant soucieux de la stabilité et de la consolidation des rangs de l’UGTA » dans un environnement plus que jamais pluraliste « . D’autre part, la section locale d’Amizour rejette en bloc toute forme d’exclusion » qui ne travaille pas dans l’intérêt des travailleurs. »
A leurs yeux, cette ébullition résulte de la mauvaise préparation au niveau régional du congrès entaché de déséquilibres, qui va que deux daïra, à savoir Kherrata et Amizour n’ont pas été retenues à participer au congrès national. Enfin, la conférence de daïra d’Amizour a adopté le principe d’une action pour la réhabilitation du syndicaliste démis dans son poste initial et prémunir ses pairs qui sont dans le collimateur contre l’exclusion ou tout autre sanction.
Nadir Touati
