L’assiette retenue regorge d’eau

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C’est sur les terres agricoles de Tizi L’evir, au sud-est de Lakhdaria et en contrebas de l”agence de voyageurs que se construit le nouveau CFPA de la localité. Le choix de cette parcelle pour la réalisation d’un centre d’apprentissage est certainement dû au fait qu’ailleurs, à Lakhdaria, toutes les tentatives entreprises dans ce sens ont buté sur des impasses de toutes natures.

Aussi, le temps presse : la tranche d’âge représentant les 18 à 35 ans tournerait autour des 20 à 25 000 jeunes, ceci en se basant sur le taux d’évolution de 70% de cet échantillon, et les données administrative “plaçant” Lakhdaria au niveau des 70 000 habitants.

Une “telle pression” a imposé d’elle-même le lancement d’un projet de construction d’un nouveau CFPA dès le mois d’août 2007, et qui est en cours de réalisation. Deux entreprises ont pris en charge cette œuvre, l’une a achevé les travaux consistant en la réalisation de deux ateliers et la salle de réception, l’autre compte respecter le délai de livraison fixé à fin juin. Il est vrai que cette dernière, une entreprise de M’chedallah a soumissionné pour presque toute la partie consistante, soit 90% du projet. Les gros œuvres de ce dernier, un bloc en R+2, sont maintenant achevées, elles accueilleront d’ici peu le dortoir, la cafétéria et le foyer, et juste à côté, une autre surélévation qui comprendra le réfectoire, la cuisine, et 3 logements de fonction pour l’encadrement.

La tâche selon le conducteur de travaux de l’entreprise de l’ex-maillot “n’a pas été de tout repos car nous ne savions pas que cette partie du sol regorgeait d’eau”. Cet imprévu, et pas des moindres, a contraint les deux constructeurs engagés dans cette entreprise à consacrer du temps, du matériel, et de la main-d’œuvre pour l’évacuation de ces eaux. “Il n’y a pas une journée, explique-t-il, où ils n’ont pas mobilisé des groupes de moto-pompes, et les engins permettant le creusement de tranchées”. Puis, d’un air désolé, mon interlocuteur désigne de la main l’arrière des deux ateliers et le portail d’entrée vers le site où sont visibles des fosses pleines d’eau, et des dépôts de terre extraits du sol. Des volumes identiques à ceux montrés précédemment, insistera le bâtisseur, “ont été dégagés mais se sont reconstitués, preuve qu’il s’agit d’eau de nappes”. Les soumissionnaires en question, alarmés part cette surprise de mauvais goût, auraient comme il fallait s’y attendre sollicité les services d’un huissier pour leur établir un procès-verbal de constat, mais ceux-ci n’ont pas été jusqu’à baisser les armes et s’avouer vaincus car l’un a honoré ses engagements et n’attend que la réception de son travail et l’autre apporte les dernières retouches annonçant une fin prochaine des travaux. “Toutefois, insistera le conducteur de travaux si l’on n’aménage pas des collecteurs évacuateurs d’eau, cette infrastructure aura l’air d’une patinoire plutôt que d’un lieu d’apprentissage des métiers”.

A. Cherif

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