Marghena se souvient

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Le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) et des représentants des archs ont rendu, hier, un vibrant hommage au défunt Ameziane M’henni, à l’occasion du premier anniversaire de son assassinat. Pour l’occasion, de nombreuses délégations représentant les deux mouvements sus-cités se sont rendues à Tizi Bouchène, près d’Azazga, pour prendre part à la commémoration. En présence de N’na Ouiza, la mère de Ferhat M’henni, des animateurs du “CUTAK” (Comité universitaire de Tizi Ouzou pour l’autonomie de la Kabylie), et sous l’égide de l’association des amis d’Ameziane, l’assistance a procédé à la plantation — à titre symbolique — d’un olivier tout près du domicile du défunt.Après cela, les délégations, accompagnées d’un public nombreux, se sont déplacées vers le village de Marghena, à Illoula Oumalou, terre natale du disparu, pour y procéder au rituel dépôt des gerbes de fleurs. Après une minute de silence, des membres de la famille du défunt, du comité du village, ainsi que le porte-parole du MAK se sont succédé à la tribune improvisée pour prendre la parole est rendre hommage qui se doit à feu Ameziane. De fait, et après le cousin du défunt, et le représentant du village de Marghena, la parole fût cédée à Ahmed Aït Bachir, porte-parole du MAK, qui rappellera, sur un ton d’émotion, que la seule raison de la présence de tout ce monde, un an après, près de la tombe d’Ameziane, c’est bien “la douleur toujours présente dans nos cœurs et nos mémoires…” et d’ajouter : “Ce crime odieux, qui a ravi Ameziane à ses parents et à sa chère Kabylie, s’inscrit dans la continuité des jeunes martyrs du Printemps noir (…) et, à l’inverse de l’objectif escompté par les commanditaires, ne fait que renforcer en nous l’inébranlable conviction de faire de notre Kabylie, celle d’Ameziane, une région autonome et souveraine. Tous ceux qui partagent la noble mission d’Ameziane, celle d’être au diapason de son peuple, peuple de Kabylie, ne peuvent être freinés par de tels procédés…”. Se faisant encore plus ferme, M. Aït Bachir affirmera que les conditions de l’assassinat d’Ameziane demeurent toujours occultes, et pour ce, le MAK exige, encore une fois, que toute la lumière soit faite sur cet horrible assassinat. “La connaissance de la vérité, un jour ou l’autre, sera chose faite et établie, même si, au jour d’aujourd’hui, l’enquête officielle semble stagner. Pour cela, nous réitérons notre appel à la justice française pour mener cette enquête au service de la vérité, toute la vérité, sur cet abject crime…” a-t-il encore déclaré. Signalons, au passage, qu’un gala à la mémoire du défunt, organisé par l’Association des amis d’Ameziane, aura lieu le 26 du mois en cours à la maison de culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou.Quant aux festivités commémoratives tenues en France, il y a lieu de signaler que la ville de Paris a abrité, dans la journée d’hier, un immense gala, toujours à la mémoire du disparu, et ce, après qu’un recueillement sur les lieux de l’assassinat. Pour le gala, une pléthore d’artistes kabyles a marqué de sa présence, il s’agit entre autre, de Takfarinas, Karim Abranis, Malika Domrane, Ali Idheflaouène, Boudjemâa Agraw, Madjid Soula, et bien d’autres encore.

Ahmed B.

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