L’été vient à peine de commencer que l’on redoute déjà les feux de forêt. C’est qu’un incendie est vite déclenché ! Et quand il est déclenché il est difficile de l’éteindre. Des mesures préventives sont en général prises par les conservations des forêts des wilayas, notamment les débroussaillements, le renforcement du dispositif de surveillance ainsi que la mobilisation des moyens humains et techniques de la Protection civile, mais ces mesures ne sont jamais suffisantes, les espaces à surveiller étant vastes et souvent situés en terrain accidenté donc difficile d’accès. Et puis, les moyens les plus efficaces de lutte, comme les Canadairs, avions spécialement équipés pour lutter contre les feux de forêts, ne sont pas disponibles, en raison de leur prix très élevé. C’est à la lance à incendie que les pompiers doivent combattre le feu, souvent au risque de leur vie. Si la chaleur est responsable d’un certain nombre d’incendie, la négligence humaine est la cause d’autres. Défaut de débroussaillement ou alors inattention des promeneurs ou des campeurs qui abandonnent dans les forêts des produits ou des déchets d’objets (comme les bouteilles de verre) susceptibles de prendre feu. Il y a aussi les incendies criminels, provoqués à dessein… Les conséquences des incendies sont graves, non seulement sur l’environnement qu’ils dégradent dangereusement mais aussi sur la vie sociale et économique des régions atteintes. On sait qu’en Kabylie, par exemple, des centaines d’oliviers et de figuiers détruits par le feu, ont privé des familles entières de sources de revenus importants, à cela s’ajoutent des maisons ou des entreprises détruites, privant des familles de toits ou des travailleurs d’emploi. A cela s’ajoutent les pertes humaines qui, elles, sont irremplaçables.
S. Aït Larba
