Les APC de Tizi-Ouzou patinent

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Les 67 communes de la wilaya de Tizi-Ouzou sombrent dans l’immobilisme béat et les élections du 29 novembre, n’ont apporté rien de nouveau en matière d’amélioration des conditions de vie des citoyens, de prise en charge de l’environnement, d’assainissement, de déclie à une politique de développement, pis que cela, des exécutifs bloqués, des mairies presque à l’arrêt et des citoyens en payent la facture.

Les seuls changements générés par le rendez-vous électoral du 29 novembre, réside dans la prise en main de certaines municipalités par des partis politiques, pour qui le cadre de vie des citoyens et les problèmes de tous les jours, ne sont guère pris en compte, l’intérêt est plus porté sur la caporalisation des collectivités locales en faisant d’elles une gestion strictement partisane et électoraliste. Pourtant, pour la mandature 2007-2012, l’Etat n’a pas été avare en matière d’enveloppes budgétaires allouées pour les palns communaux de développement (P-C-D), certaines APC ont multiplié presque par 10 la cagnotte qu’affectaient les pouvoirs publics.

La problématique se situe plutôt dans la cohésion des équipes dirigeantes au niveau des exécutifs et aussi la mauvaise compréhension et assimilation de la mission de l’élu local en premier chef et de l’élu de façon générale.

Cette fonction est totalement vidée de son sens dès lors que l’approche rentière envahit gravement les mentalités.

En dépit de certaines contingences, le mandat de proximité relève d’un contrat moral envers les élus d’abord et de toute la population ensuite. Sinon, comment revenir demander confiance en d’autres échéances alors que les promesses faites sont de la poudre aux yeux ?

Parler des prérogatives des élus, du maire, de tout l’exécutif, ne suffit pas comme argumentaire pour expliquer les pannes de développement de nos collectivités locale. Bien que l’urgence d’une réforme des codes communal et wilayale, se manifeste davantage, ce qui d’ailleurs n’a pas laissé indifférent le ministère de l’Intérieur, qui prévoit plus de largesses et de prérogatives aux élus, c’est du moins ce qui ressort des premières moutures de textes régissant les deux codes, en attendant leur adoption par les deux chambres prévue avant la fin de l’année 2008.

Si l’opposition est nécessaire dans une assemblée, il n’en demeure pas moins qu’elle ne doit pas prendre en otage la collectivité mais aussi le détenteur de la majorité à qui échoit le droit sur toutes décisions, celui d’agir dans la consultation et la transparence dans le traitement des dossiers.

C’est cette équation justement difficile à obtenir, qui va tout droit vers des impasses contre la volonté, le gré, la quiétude des populations forcées à faire face aux inextricables crises qui paralysent leurs mairies, par la faute de textes obsolètes et de gestion politiciennepartisane des collectivités.

Khaled Zahem

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