La presse régionale se découvre par son importance dans le traitement de l’information de proximité, en-dépit de certaines obstructions et barrières sciemment faites pour que l’accès à l’information soit empêché, afin de ne pas perturber un ordre rentier, ne pas ébruiter des affaires à scandales, protéger des intérêts.
Notre quotidien “la Dépêche de Kabylie,” bientôt six années d’existence, avec ses insuffisances et ses pics de persévérence, est devenu un outil incontournable dans la région. L’exercice du métier de journalistes se fait à divers niveaux, mais celui qui fait face à certaines perceptives, n’est autre que le correspondant local.
A la recherche de l’information dans les localités les plus reculées, enclavées, celle-ci y va d’un fait anodin jusqu’a l’évènement à portée nationale, sans s’y attendre de l’importance stratégique que requient l’information rapportée.
Les difficultés pratiques auxquelles sont soumis les correspondant locaux, y vont de l’absence d’électricité dans certaines localités, les contraignant à un long déplacement pour pouvoir transmettre l’information jusqu’au manque de transport, d’outils d’écriture de son article et parfois même, il faut dire, en panne d’argent pour s’offrir un repas décent.
Dans bien des cas, et grâce à notre journal et à l’effet incessant des correspondant locaux, que des villages, des communes entières, ont pu béneficier de l’éléctrifiante et de l’alimentation en eau potable par les organisateurs en charge de ces produits. Il arrive, dès fois, grâce aux écrits de correspondants de certaines communes, que dès dossiers de citoyens sont déterrés des archives dans certaines administrations.
Pour le cas précis de la wilaya de Tizi-Ouzou, l’effort des journalistes et des correspondants locaux, a fait que l’intérêt porté sur le développement local de la région, est devenu non seulement un thème en débat, mais une préoccupation majeure et concrète des pouvoirs publics, des opérateurs économiques et demandeurs d’emploi mais aussi la sonnette d’alarme tirée par des écrits de nos confrères dans le journal, sur le climat délétère des conditions sécuritaires, conditions sin qua non à tout décollage de l’investissement.
Tout ce travail titanesque fait par les journalistes, les correspondants locaux, les photographes de presse, participent de la région, par l’interpellation dans certains cas des pouvoirs publics, la médiatisation de manifestations constructives, l’encouragement de certains acteurs économiques, culturels, sociaux favorables à la dynamique de relance de la région. Le régime spécifique des relations de travail dans la presse, qui vient d’être examiné et endossé par le conseil du gouvernement, vient à point nommé, pour intégrer par l’acquisition de leurs droits, le personnel de la presse, tous rangs confondus, ainsi, faire du média une entreprise à normes et dans l’élan de la performance au service de la démocratie et du développement.
Khaled Zahem