» Ce texte donne une existence juridique aux journalistes  »

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Le Gouvernement vient d’adopter le décret portant statut du journaliste dénommé  » régime spécifique du journaliste « , dans cet entretien M.Kamel Amarni S/G du syndicat national des journalistes revient dans le détail à cet acquis qu’il qualifie de majeur.

La Dépêche de Kabylie : Que pense le SNJ du statut du journaliste qui vient d’être adopté par le Gouvernement ?

Kamel Amarni : le SNJ a rendu public un communiqué, dont lequel il remercie et félicite l’ensemble des journalistes pour cet acquis. c’est la première fois dans l’histoire de l’Algérie que le journaliste a son propre statut. Chose qui n’a jamais existé avant.

La presse a parlé de décret exécutif et non de statut particulier, qu’en est-il exactement ?

il faut savoir qu’il y a la procédure institutionnelle, qui pouvait nous amener à passer par l’Assemblée nationale, un chemin qui peut prendre des années, par contre nous avons préféré le décret exécutif, que nous avons nous-mêmes proposé et qui demeure la meilleure formule. Une chose importante aussi, c’est que du moment où les textes paraissent dans le journal officiel donc ils prennent la même valeur que la voie législative. En plus on voit la loi sur la publicité qui est jusqu’à maintenant bloquée au niveau du sénat.

L’avantage dans ce procédé c’est qu’à tout moment les textes peuvent être amendés et par la même voie.

Le syndicat des journalistes a-t-il participé à l’élaboration de cette loi ?

L’idée, la proposition et l’initiative émanent du SNJ, pour cce faire le syndicat a chargé une commission pour l’élaboration d’un avant projet, par la suite on a proposé au ministère de la Communication d’installer une même commission tout en faisant appel à des experts en communication et des relations de travail, et en dernier on a fait appel au ministère du Travail pour l’expertise.

Voulez-vous nous donner un bref aperçu de cette loi, et vos projets pour l’avenir ?

En premier lieu le statut donne une existence juridique aux journalistes, correspondants, pigistes, le recrutement va être réglementé, la période de stage sera d’une année maximum, donc le stagiaire à partir du moment où il entame son stage, il sera assuré à la sécurité sociale signera un contrat, et une rémunération qui égale au minimum le SNMG. Et enfin l’employeur est tenu de lui établir une carte de presse et une assurance vie pour les zones à conflit. Pour l’avenir le SNJ veut aller à la dépénalisation du délit de presse qui demeure notre priorité actuellement.

Propos recueillis par Lounis Melbouci

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