Anarchie et dictat des “guichetières”

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Décidément, les vieilles habitudes ont la peau dure ! Pour s’en convaincre, il suffirait peut-être de faire une petite virée du coté de la poste de M’chedallah. A apprendre les diverses décisions prises au niveau de la Direction générale d’Algérie Poste, on est tenté de se réjouir mais sans que cela ne dure plus longtemps. Les citoyens qui se rendent à la poste de la ville de M’chedallah savent bien combien les choses sont loin d’être amusantes.

On dirait que tout est fait pour que des disputes s’y produisent sous les regards « amusés » et souvent dédaigneux des simples agents guichetiers. Ces derniers, visiblement habitués aux méthodes de bureaucratie ambiante, ne se gênent pas de se croiser les bras et… “les jambes” devant une foule de citoyens ne sachant pas quoi faire. Pas loin que le lundi dernier, au moment où nous étions de passage, nous nous sommes aperçus de l’anarchie qui y régnait avec en prime des vieux, des jeunes et des dames qui se bousculaient devant les guichets dans un véritable branle-bas de combat. Les “guichetières”, de simples agents de saisie, n’ont pas hésité à se mettre en face et se raconter des palabres.

Les micro-ordinateurs étaient éteints, et elles ne daignaient même pas effectuer les demandes d’avoir, ni même occuper leurs places et répondre aux doléances des usagers.

A notre interrogation, on n’a pas trouvé mieux que de dire qu’il n’y avait pas de liquidités. Un argument qui ne tenait pas debout quand on demande l’avoir, ce qui les pousse à déclarer les « micros » bloqués, prenant les gens pour des novices eux qui arrivent à peine à saisir un alignement de chiffres. Cela provoque des retards énormes dans le service. Figurez-que pour la saisie d’un retrait, ces agents de saisie, formés dans le tas, prennent plusieurs minutes ce qui fera dire à un vieux rencontré sur place et qui faisait la queue que la technologie n’a rien apporté de plus. Cependant, et pis encore l’interpellation de certains citoyens n’a pas laissé de marbre ces “guichetières” qui, dans un langage pas du tout appréciable, répondent avec autant de véhémence que de haine envers les “malheureux” usagers. Un comportement qu’on croyait révolu mais qui dure encore malheureusement. D’autre part, les usagers de ce bureau de poste ne savent plus comment ou pourquoi ces “fonctionnaires” sont payés sur le dos du contribuable, eux qui se comportent comme s’ils sont bien dans leur petit commerce. Les services sont par ici presque inopérants, et les files d’attente ont encore de beaux jours devant elles. L’autre casse-tête, turk ou chinois… peu importe, est celui du fameux DAB (distributeur automatique de billets) qui se trouve curieusement à l’arrêt depuis déjà plusieurs jours sinon des semaines sans que personne ne semble s’inquiéter.

Les porteurs des fameuses cartes magnétiques se posent à présent la question de savoir le pourquoi de cette innovation qui avait englouti des sommes considérables, mais qui demeure inopérante à ce niveau. C’est dire que les responsables d’Algérie Poste ayant selon leurs divers projets initié une vision lointaine, doivent se pencher sur le cas de cette poste de M’chedallah qui ne veut décidément pas s’inscrire dans la dynamique d’innovation enclenchée.

Juba D

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