Plus de 400 000 bidonvilles recensés en Algérie

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C’est ce qui nous a été annoncé par la responsable de communication du ministère de l’Habitat L. Meriem, en se référant aux dernières statistiques de son département.

Cela étant dit, le taux de croissance anarchique de l’urbanisme est la cause principale de ces chiffres alarmants, mais cette prolifération vertigineuse du phénomène s’explique surtout par l’exode rural massif dans les années 90 provoqué par la vague terroriste qui s’est abattue sur l’Algérie causant une crise démographique néfaste.

Pour ce qui est des villes abritant le plus grand nombre d’habitations précaires, Alger vient en pole position avec plus de 40 000 bidonvilles dont les premiers qui sont apparus quelques années après l’Indépendance, suivie de Skikda 22 000 bidonvilles et de Annaba 15 000 bidonvilles. «Le nouveau programme quinquennal du million de logements participatifs, locatifs et ruraux permettra de réduire leur nombre au courant de l’année 2008, cette prolifération s’explique par la crise du logement qui règne, la demande est plus forte que l’offre, la politique du gouvernement sert justement à satisfaire toutes les demandes dans des délais raisonnables.»

Ainsi, le phénomène est à l’origine de l’apparition de divers fléaux sociaux tels que la toxicomanie, prostitution, la criminalité, les agressions ainsi que des réseaux de la mafia du foncier au sein de ces bidonvilles, menaçant, ainsi, la quiétude et la stabilité des espaces urbains qui se situent aux alentours, ajouté à celà toutes les maladies qui y règnent. Quand au taux d’analphabétisme, il atteint les 50 %.

D’après L.Meriem, une politique de la ville sera mise en place « et qui visera le renforcement de la cohésion sociale et l’élimination des poches de pauvreté au sein des agglomérations, la participation des habitants à la gestion de leurs nouvelles cités à travers une politique urbaine de proximité, la sensibilisation et la mobilisation des acteurs autour de projets ambitieux et collectifs dans le cadre du développement rural et durable.» Ainsi pas moins de 15 villes seront incluses dans cette étude ce qui permettra une réelle approche auprès des citoyens vivant dans ces gourbis où les conditions de vie d’un être humain sont dramatiques.

Merbouti Hacene

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