Entrant dans le cadre du double anniversaire du Printemps noir et du Printemps berbère, l’activité a été précédée dans la matinée et en fin d’après-midi d’une riche exposition sous une tente à Agwni Bwada dans l’enceinte de l’ancienne école. Une exposition de robes kabyles, broderies et gâteaux où s’illustreront les femmes au foyer de Fréha formées à la Maison de jeunes sous la houlette de Mmes Aïmene et, Chekabi, Mlles Sadi, Aït Si Ali et Amoura. Beaucoup de bien a été dit sur cette formation originale considérée comme une chance pour cette frange de la société rurale, celle-ci a permis l’insertion sociale de dizaines de femmes au foyer, à l’issue de formations gratuites qui couvrent également la coiffure et la peinture sur soie sous la houlette de Mlle Amarni et Mme Youbi.
L’exposition à laquelle a participé l’association Tagmats ath jenadh qui active en association avec le CFPA d’Azazga avec des sections détachées a mis en évidence le savoir-faire de toutes ces femmes. Notons également cette exposition de gâteaux d’une rare saveur de Harouche Fadila, autodidacte de Tizi Bouchene (Azazga) et de sa disciple Amara Karima, une universitaire.
Dans l’après-midi, le programme a prévu un recueillement sur la tombe du martyr du Printemps noir, Mouter Sofiane, assassiné avec 5 de ses camarades manifestants à Azazga le 27 avril 2001.
Place sera ensuite donnée dans la soirée à la musique avec ce gala artistique réunissant des chanteurs des deux générations.
Avec ses 10 000 habitants et ses quatre fractions, les Ath Sadek, Ath Malek, Ath Moussa, Ath Cherif et Ath Abderrahmane le village Cheurfa n’Bahloul dans la périphérie est d’Azazga compte parmi les villages les plus populeux de la wilaya de Tizi Ouzou. L’association culturelle Agwni n’tagmats présidée par Benadji Djamel aura à cœur de redorer le blason de la localité considérée en son temps comme une locomotive du mouvement associatif avec cette association qui activait dans une
semi-clandestinité en 1985 avant la libération du champ politique comme l’affirme Benadji Cherif, qui indique que la localité avait à son actif des activités culturelles interdites alors par le pouvoir.
Cette association avait formé à l’époque 54 femmes en couture, ce qui était considéré comme un sacré défi !
M. O. B.
