Un douar à l’abandon au motif de l’insécurité

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De nombreuses agglomérations secondaires de Beni-Amrane, situées au sud-est de Boumerdès, accusent un énorme retard en matière de développement. Tant à Ath Saïd qu’à Debargha, les axes routiers sont dans un état de dégradation. Entamés il y a quelques années, les travaux de revêtement des routes desservant ces douars vers le chef-lieu de la commune n’ont pas été achevés.

Certaines sources évoquent, à ce sujet, les aléas de l’insécurité. Les habitants, eux, se sentant oubliés par les pouvoirs publics. “Cette zone d’habitation n’est pas une priorité pour la wilaya”, fulminent des villageois. Nos enfants sont confrontés par conséquent au problème du manque de transport, ajoutent-ils avec tristesse… On parcourt plus de 2 km à pied, avant d’arriver à l’arrêt des fourgons aménagés. Déplacements éreintants, coûteux pour les potaches. La scolarité des enfants est entravée aussi par l’insuffisance des cantines au niveau des établissements scolaires. Sur 15 écoles primaires que compte la commune, seules quatre sont dotées de réfectoire, a-t-on signalé.

Le manque d’eau, les coupures fréquentes d’eléctricité, le non-raccordement au gaz de ville sont, d’une manière récurrente, les autres sujets de mécontentement dans cette contrée. Ceux qui sont restés là n’ont sûrement pas eu les moyens d’aller vivre ailleurs, soutient un groupe de jeunes d’Ath Saïd. On attend la réalisation de ces plans de développement communaux dont les pouvoirs publics parlent, chaque année.

S. H.

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