La Dépêche de Kabylie : la révolte des jeunes des quartiers de la ville de Tizi-Ouzou s’accentue de plus en plus faute d’une réelle prise en charge de leurs préoccupations, notamment en matière d’emploi et d’amélioration de cadre de vie. A quoi est due, selon vous, cette situation et quels sont les mécanismes mis en place par l’exécutif communal pour y remédier ?
Naguim Kolli : Ce genre de situation est propre à toutes les nations, y compris les plus industrialisées. En ce qui concerne notre commune, la nouvelle assemblée élue est déterminée à remédier au problème du chômage. Mais je dois préciser qu’il ne se fera pas de façon globale, car nous n’avons pas les moyens nécessaires pour éradiquer entièrement ce fléau, seulement voilà, en termes de projets concrets, nous sommes convaincus que cela changera énormément de choses à Tizi-Ouzou.
Nous nous sommes engagés à concrétiser les différents dispositifs d’emploi à savoir l’ISIL, l’IAIG, le PID et le PAIS et l’accompagnement des jeunes dans le cadre de la Cnan, l’Angem et l’Ansej à l’effet d’optimiser les chances et l’accessibilité au programme des 100 locaux par an.
Pour ce qui est des projets de la commune, nous avons encouragé nos différents partenaires à privilégier le recrutement local en main d’œuvre. D’autre part, notre assemblée a lancé la réflexion en vue de la réalisation de minismarchés de proximité qui absorberont certainement la pression sur l’emploi. Enfin, il demeure entendu que la paix sociale au niveau de notre région garantira le retour de l’investissement qui demeure le vecteur essentiel d’emploi mais aussi de la valeur ajoutée pour notre commune en particulier et notre wilaya en général.
Certes on annonce à tout bout de champ des projets aux coûts faramineux depuis assez longtemps sans que les citoyens de Tizi-Ouzou, notamment les jeunes, n’y trouvent du concret…
C’est vrai, notre région est passée par une instabilité qui a découragé l’investissement, mais avec le retour au calme et la volonté des pouvoirs publics à leur tête le wali a permis de lancer des projets tel que le vaste programme des aménagements urbains à travers la commune, en plus de grands projets structurants à l’image du centre d’affaires de Tizi-Ouzou qui sera implanté sur l’axe du 1er Novembre en plus de la nouvelle tour à l’entrée de la ville, la réalisation de deux mini marchés à la Nouvelle-ville ainsi que de l’entreprise de transport urbain pour la ville, le tramway et le téléphérique de Redjaouna sans omettre le nouveau stade de Tizi-Ouzou de 50 000 places et la liste est longue.
Notre volonté est de faire face aux problèmes de l’hygiène, des prestations de service de notre administration communale selon les attentes des citoyens et la résorption du chômage, constituent, à n’en pas douter, l’engagement-phare de notre assemblée.
Comme nous avons pris l’engagement pour la réhabilitation de l’autorité locale en tant que puissance publique qui sera traduite par la concrétisation de projets avec le concours de la société civile qui est à même de jouer un rôle prépondérant dans ce défi, car c’est à elle que revient le fruit de tous les efforts que nous allons déployer afin de satisfaire ses besoins en terme d’emploi et de bien-être…
Propos recueillis par M.A.T.