« Depuis plusieurs années, les travailleurs algériens célèbrent le 1er mai, Journée internationale des travailleurs dans l’angoisse et l’incertitude « , c’est en ces termes que le Mouvement démocratique et social, MDS s’est exprimé à l’occasion de la fête des travailleurs, via un communiqué de presse. Le parti du défunt El Hachemi Chérif estime que » la situation sociale s’est brutalement et dangereusement dégradée « . Tout en considérant que de nombreuses familles basculent dans la misère, » la régression économique, sociale, politique et culturelle se poursuit inéluctablement comme une fatalité « , et d’ajouter que » la corruption se généralise et gangrène toutes les institutions de l’Etat « . abordant la situation des entreprises économiques, le MDS estime que ces entreprises de production, » soumises aux seules lois du marché « , se convertissent » à l’import import « , et de signaler que » pourtant le pétrole se vend bien et l’argent ne manque pas ! »
Faisant un tour d « horizon sur la situation que traverse le pays, le MDS regrette que le pouvoir affiche » un mépris souverain pour les syndicats autonomes « , par ce qu’ils représentent, toujours selon le rédacteur du communiqué, » un partenaire sérieux, avec un esprit de responsabilité élevé et des capacités de mobilisation prouvées. »
A propos des efforts consentis par l’Etat dans le cadre de la relance économique, le MDS reconnaît l’investissement massif dans les infrastructures de base entrepris par l’Etat, afin de combler le grand retard en la matière, mais » il est impossible de construire une démocratie moderne sans une assise économique moderne s’appuyant sur l’entreprise de production, et sans une adhésion des citoyens à l’élaboration de la stratégie et à la prise de décision « . D’autre part, le communiqué fait état de “ l’absence d’encouragement pour le secteur productif de richesses et d’emplois, (…) mais le pouvoir produit des chiffres souvent contradictoires, sans convaincre l’opinion publique « . Par ailleurs, le Mouvement démocratique et social ajouté qu’il n’y a pas que » la clientèle du système qui bénéficie de privilèges exorbitants, les prédateurs, et le capital financier international qui profitent de la politique du pouvoir, pour se réjouir et considérer que le pays se porte bien « . En estimant que le décalage entre la politique du pouvoir et les aspirations de la société s’agrandit, » cette démarche despotique et antidémocratique enfonce la pays chaque jour un peu plus dans la crise « , commente encore le MDS. En outre, le communiqué signé par M. Hocine Ali, SG du MDS, considère que la crise économique » est indissociable de la crise mère, celle de l’Etat, de son socle « . Enfin, le Mouvement démocratique et social estime que » les conditions de l’émergence de l’Etat démocratique sont réunies. Les forces de régression et de l’immobilisme résistent par le recours aux solutions de replâtrage, mais ils ne pourront pas inverser les tendances universelles d’évolution vers la démocratie, le progrès et la liberté « .
M. Mouloudj