De pollution… en pollution

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On assiste aujourd’hui à une nouvelle forme d’agression contre l’environnement qui n’a rien de commun. En effet, depuis le début de la commercialisation de plusieurs sortes de liqueurs dans des bouteilles en verre dites jetables notamment les boissons alcoolisées, notre environnement ne cesse d’endurer l’incivisme crescendo des citoyens y compris les touristes qui n’hésitent pas à jeter n’importe où l’emballage de leur boisson après usage, En conséquence, les côtés de nos routes sont remplis de ces emballages vides. Partout où notre regard s’arrête un instant, on voit des bouteilles de bière, de vin et des canettes s’accumuler un peu partout. Une pollution nouvelle et supplémentaire qui s’ajoute déjà à une longue liste d’atteintes à l’environnement dans la majorité de nos wilayas, mais notamment en Kabylie, un phénomène nouveau dans la conduite des citoyens et qui n’épargne aucune région, ni même les villages rendant ainsi le décor de notre entourage des plus insoutenables. Pour illustrer cette malheureuse réalité touchant à présent toutes les localités de la wilaya de Béjaïa, à titre d’exemple le Parc de Yema Gouraya et le littoral de Zigouate. Ici comme partout ailleurs, les usagers ou de moins les passagers occasionnels de la route bordant les lieux de loisirs et d’attraction ont sans doute dû remarquer l’ampleur des dégâts que cause leur irresponsabilité vis-à-vis de la nature. Cependant, les autorités locales qui n’ont pas trouvé de solution à ce phénomène doivent être à cheval sur les mesures d’hygiène relatives au site touristique et être sévères avec ces violeurs de l’environnement Privant ainsi tous les amoureux de la nature qui sont frustrés de voir des canettes et des bouteilles qui poussent dans leur beau paysage. Le constat est plus qu’alarmant vu les quantités de verre qui s’entassent en bordure de ces lieux touristiques. Une situation dramatique où la responsabilité directe des citoyens est incontestablement soulignée, car même si l’Etat et ses services déploient tous les moyens, il n’arrive tout de même pas à trouver une solution adéquate à cette agression collective de l’environnement. Attention la nature est sans appel, l’Etat ne doit pas fermer les yeux sur le comportement irresponsable des citoyens. En somme, les autorités locales, la société civile en général, et particulièrement les associations s’occupant de la préservation et la défense de l’environnement, sont vivement interpellées afin de se pencher sur cette question.

Maouchi Yahia

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